National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
Visualizar en: Inglés - EspañolVisualizar todo
1. Articles 1 et 2 de la convention. Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en octobre 2008 en réponse à la demande directe de 2006. Le gouvernement indique notamment qu’un filet social de sécurité visant à assurer la protection sociale des couches les plus démunies de la population a été mis en place. La couverture des services de santé et d’éducation a été élargie de manière à contribuer à la réduction de la pauvreté et à permettre à toute la population d’accéder à un niveau de vie décent. Le gouvernement indique également que la croissance du PIB a été de 4,6 pour cent en 2005 et que, depuis 1998, le taux de pauvreté a reculé de 6,5 pour cent, touchant 35,3 pour cent de la population en 2005. Néanmoins, le taux de chômage a continué à augmenter (il touche environ 16 pour cent de la population en 2005). Selon les données du document de programmes par pays de promotion du travail décent (PPTD) au Yémen pour 2008-2010, l’augmentation constante du taux de chômage est attribuée, d’une part, à la croissance rapide la population (3 pour cent par an), ainsi qu’à l’entrée relativement récente des femmes sur le marché de l’emploi et, d’autre part, au nombre limité d’opportunités d’emploi. Ainsi, le chômage touche plus particulièrement les jeunes (28,3 pour cent parmi la tranche d’âge 15-24) et les femmes (autour de 40 pour cent), bien qu’elles ne comptent encore aujourd’hui que pour 21,8 pour cent de la population active. La commission note que les objectifs stratégiques du troisième Plan de réduction de la pauvreté pour 2006-2010 coïncident avec ceux du PPTD dans la mesure où ils visent la création d’emplois, l’amélioration de la protection sociale ainsi qu’une meilleure gouvernance pour un développement durable. La commission espère que le gouvernement fera état dans son prochain rapport des résultats atteints en matière d’emploi dans le cadre du Plan de réduction de la pauvreté pour 2006-2010 et de la mise en œuvre du PPTD. La commission espère que le gouvernement fournira des informations plus précises sur l’impact des mesures destinées à faire progresser le taux de participation des femmes dans l’économie formelle, ainsi qu’à créer des opportunités d’emploi dans le secteur rural.
2. Politiques d’éducation et de formation. La commission relève le taux de chômage très élevé chez les jeunes titulaires d’un diplôme universitaire (54 pour cent) et secondaire (44 pour cent). Elle note également que le PPTD fait état de la nécessité de remédier à la situation actuelle d’inadéquation entre les besoins du marché de l’emploi et la formation dispensée par le renforcement de la formation professionnelle et de l’éducation universitaire spécialisée, ainsi que par la mise en place de programmes de formation spécialisée dans le domaine de la gestion et de l’administration. En outre, la mise en valeur du capital humain figure parmi les objectifs stratégiques du troisième Plan de réduction de la pauvreté pour 2006-2010. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur les mesures prises afin d’assurer la coordination des politiques de l’éducation et de la formation avec les perspectives d’emploi.
3. Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application des politiques. Le gouvernement indique que la coordination avec les représentants de la société civile en matière de politiques de l’emploi est assurée par le biais des ateliers et symposiums divers. A ce titre, un débat a été organisé en mai 2008 à Sanaa sur la pauvreté et ses indicateurs dans les pays du Golfe à la lumière des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). La commission demande au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations sur les consultations au sujet des politiques de l’emploi menées avec les représentants des travailleurs et des employeurs, aussi bien au sein du Conseil du travail que dans le cadre de tout autre mécanisme rassemblant les partenaires sociaux, en précisant la manière dont les représentants des personnes occupées dans le secteur rural et l’économie informelle sont associés aux consultations. En se référant à ses commentaires précédents, la commission espère également que le gouvernement sera en mesure d’indiquer les résultats atteints par les mesures prises dans le cadre du projet de renforcement du rôle du Conseil du travail, en précisant notamment si des procédures formelles de consultation sur les matières couvertes par la convention ont été instituées.