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Demande directe (CEACR) - adoptée 1997, publiée 86ème session CIT (1998)

Convention (n° 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958 - Niger (Ratification: 1962)

Autre commentaire sur C111

Observation
  1. 2014
  2. 1998

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1. Se référant à ses commentaires antérieurs sur la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes dans l'emploi, la commission note les informations fournies par le gouvernement dans son rapport, en particulier les données statistiques ainsi que les activités du secrétariat d'Etat chargé de la promotion de la femme et de l'enfant parmi lesquelles on peut retenir l'octroi de crédits permettant à la femme d'exercer des activités génératrices de revenus en vue de relever le niveau de vie de la population et le financement d'investissements contribuant à l'allègement des tâches contraignantes de la femme en général (santé, moulins à grain, point d'eau potable, etc).

2. Concernant l'accès des femmes à l'emploi public et privé, la commission note que, d'après le rapport du gouvernement, plus que les contraintes d'ordre juridique, ce sont surtout les contraintes d'ordre social qui mettent en échec l'application des principes égalitaires dans ce domaine, la femme étant sous tutelle parentale ou maritale (elle doit obtenir une autorisation pour étudier, se former et prétendre à un emploi), et le rôle traditionnel de la femme nigérienne dans la société se résumant à l'éducation des enfants et aux travaux ménagers. Les statistiques fournies démontrent, en effet, le faible nombre de femmes qui occupent des postes de responsabilité dans la fonction publique. La commission saurait gré au gouvernement de transmettre avec son prochain rapport des informations sur les mesures spécifiques mises en oeuvre ou envisagées pour promouvoir dans la pratique l'égalité entre les hommes et les femmes dans l'emploi, en particulier les mesures de sensibilisation et d'action positive pour supprimer les obstacles d'ordre social qui freinent l'entrée des femmes sur le marché de l'emploi, et pour combler l'insuffisance de participation des femmes aux postes de responsabilité dans la fonction publique.

3. Notant qu'une autre raison pour la faible représentation des femmes dans le marché du travail est l'accès à la formation professionnelle des filles et des femmes, la commission note les statistiques frappantes communiquées par le gouvernement sur le très faible pourcentage d'étudiantes dans quelques écoles et centres de formation professionnelle (36 pour cent des effectifs totaux et 10,7 pour cent dans le Centre de formation et de perfectionnement professionnel). D'après le gouvernement, ceci s'explique par le système éducatif nigérien qui se caractérise par une inégalité d'accès entre garçons et filles. Conscient de cette inégalité, le gouvernement déclare que des actions de sensibilisation et d'information de la population sont menées pour accroître le taux de scolarisation des filles et leur permettre d'acquérir différentes qualifications professionnelles et d'accéder ainsi à une gamme plus large d'emplois. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les mesures prises en matière de formation professionnelle sans distinction de sexe, notamment sur les mesures permettant d'éviter d'orienter exclusivement les filles vers des formations et des emplois ou professions considérés traditionnellement comme "typiquement féminins" (les chiffres communiqués montrent que l'effectif d'élèves féminin est plus fort -- atteignant plus de 61 pour cent -- dans le secteur de la santé).

4. La commission demande aussi au gouvernement de la tenir informée, dans son prochain rapport, sur les progrès accomplis dans ce sens, en fournissant par exemple des extraits de rapports, études et enquêtes (y compris des statistiques) sur l'émergence des femmes dans des professions qui leur étaient jadis interdites.

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