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Demande directe (CEACR) - adoptée 2005, publiée 95ème session CIT (2006)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Grèce (Ratification: 1984)

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La commission prend note des informations complètes contenues dans le rapport que le gouvernement a élaboré pour la période se terminant en mai 2005, ainsi que de ses réponses à propos de la demande directe de 2003.

1. Tendances de l’emploi et mesures sur le marché du travail. Le gouvernement indique que, pendant la période à l’examen, l’expansion économique a continué d’être forte même si, après les Jeux olympiques, elle a baissé pendant le deuxième semestre de 2004. Le taux de croissance a été de 4,7 pour cent en 2003 et de 4,2 pour cent en 2004, soit des chiffres bien supérieurs à la moyenne de l’Union européenne. Toutefois, la croissance a eu des effets limités sur l’emploi. Le taux de l’emploi total s’est accru de 1,2 pour cent en 2003 et de 0,7 pour cent en 2004, et il s’établit à 59,4 pour cent. Mais, malgré la hausse de l’emploi en 2004, le taux de chômage est resté élevé (10,5 pour cent); il est de 15 pour cent pour les femmes, soit plus du double que pour les hommes (6,2 pour cent). Le gouvernement indique que le taux d’emploi est inférieur à celui du taux moyen de l’Union européenne (64,8 pour cent), dans une grande mesure à cause du taux d’emploi très faible des femmes et des jeunes. Le gouvernement indique aussi que, selon les estimations du programme 2004-2007 pour la stabilité et le développement, le taux d’emploi devrait s’accroître de 1,5 pour cent par an et le taux de chômage baisser de 0,5 pour cent.

2. L’élément essentiel de la politique de la Grèce en matière d’emploi est établi dans les principes directeurs de la stratégie européenne, ainsi que dans le programme national d’action de 2004 pour l’emploi qui, pour la première fois, met autant l’accent sur l’offre que sur la demande de main-d’œuvre. A cette fin, le renforcement de la demande de plusieurs types d’emplois et de qualifications professionnelles est le principal élément de la stratégie de la Grèce pour l’emploi - le développement devrait permettre de créer de nouveaux emplois et de résorber ainsi le chômage. Par ailleurs, l’accent est aussi mis sur le développement et la politique fiscale, afin d’améliorer la conjoncture économique et les investissements. Le gouvernement indique que, pour promouvoir la création d’emplois, la loi no 3299 a été adoptée en 2004 et prévoit, pour la première fois, des aides visant à alléger les coûts salariaux liés aux emplois qui sont créés à la suite d’investissements. Le gouvernement a aussi adopté en 2004 la loi no 3250 sur l’emploi à temps partiel qui permet au secteur public et aux entités locales autonomes de recruter, pour une durée déterminée, du personnel à temps partiel afin de répondre aux besoins de la population en matière de services sociaux. Conformément à cette loi, il faut recruter des personnes issues de certaines catégories sociales, entre autres les chômeurs de plus de 30 ans qui n’ont plus droit aux prestations normales de chômage, les chômeurs qui doivent travailler encore cinq ans pour pouvoir percevoir une retraite, les chômeurs de moins de 30 ans, les femmes dont les enfants ne sont pas en âge de travailler et les handicapés. A propos des mesures destinées à répondre aux besoins particuliers des femmes en matière d’emploi, le gouvernement indique que tous les programmes mis en œuvre par l’Organisation pour l’emploi et le travail (OAED) qui visent à accroître l’emploi et à faire baisser le chômage ont pour priorité les femmes (60 pour cent des postes à pourvoir sont destinés à des femmes). La commission demande au gouvernement un complément d’information sur les mesures de politique du marché du travail dont il fait état dans le rapport, et d’indiquer leur impact sur la création d’emplois, en particulier le taux de succès des mesures qui ont été prises pour que les travailleurs à temps partiel, les femmes et les jeunes aient un emploi durable (articles 1 et 2 de la convention).

3. Participation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique à nouveau qu’il s’efforce de maintenir et de développer les relations avec les partenaires sociaux, en particulier dans le cadre de l’OAED. Il donne l’exemple du programme d’interventions intégrées qui a permis de créer une structure de soutien dans laquelle interviennent des représentants des employeurs, des travailleurs, de l’OAED et de la préfecture dans la juridiction de laquelle se trouve l’entreprise visée par le programme. La commission espère que le gouvernement continuera de fournir des informations récentes sur la manière dont les représentants des milieux intéressés sont consultés au sujet des politiques de l’emploi (article 3).

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