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Demande directe (CEACR) - adoptée 2019, publiée 109ème session CIT (2021)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Zambie (Ratification: 1979)

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Articles 1 et 2 de la convention. Politique active de l’emploi et stratégie de réduction de la pauvreté. Dans ses commentaires précédents, la commission avait prié le gouvernement de fournir des informations sur l’impact des différents plans mis en œuvre en vue de réaliser le plein emploi, productif et librement choisi, ainsi que des informations sur l’impact des activités de promotion de l’emploi, réalisées dans le cadre du programme par pays de promotion du travail décent (ZDWCP). Le gouvernement fait état de certains des résultats les plus importants du ZDWCP: élaboration du projet de révision de la politique nationale de l’emploi et du marché du travail, que le Cabinet examine actuellement en vue de son approbation; modifications apportées à l’Autorité nationale responsable du régime de retraite et à la loi sur l’emploi, afin de modifier l’âge de départ à la retraite et d’interdire la précarisation du travail, respectivement; lancement par le Président de la politique pour l’emploi des jeunes et de son plan d’action; élaboration d’un rapport sur les emplois verts dans le secteur de la construction; sensibilisation des employeurs aux droits des travailleurs, en particulier dans le secteur formel. Le gouvernement ajoute que des difficultés ont empêché d’appliquer pleinement le ZDWCP, notamment des ressources budgétaires et techniques insuffisantes, une coordination et une collaboration inter et intra-institutionnelles insuffisantes aussi, des lacunes des systèmes de surveillance et d’évaluation et une économie nationale fragilisée. La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations détaillées sur l’impact des différents plans mis en œuvre en vue de réaliser le plein emploi, productif et librement choisi en Zambie. De plus, elle le prie à nouveau de fournir des informations sur l’impact des activités de promotion de l’emploi menées dans le cadre du ZDWCP. En outre, prenant note de la description par le gouvernement des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du programme par pays de promotion du travail décent, la commission invite le gouvernement à indiquer comment il fait face à ces difficultés pour améliorer les résultats obtenus dans le cadre du programme.
Information sur le marché du travail. La commission fait bon accueil aux statistiques détaillées provenant de l’enquête de 2017 sur la main-d’œuvre que le gouvernement a fournies en réponse à ses commentaires précédents. Le gouvernement indique qu’en 2017 la population active de la Zambie était de quelque 5 049 059 personnes – 2 759 098 hommes (55 pour cent) et 2 289 961 femmes (45 pour cent). La commission note que les trois quarts des personnes occupées (75,9 pour cent) l’étaient dans l’économie informelle, contre 24,1 pour cent dans l’emploi formel. La commission note aussi que, d’après les résultats de l’enquête de 2017 sur la main-d’œuvre, le taux de chômage global a atteint 41,2 pour cent en 2017, soit une forte hausse par rapport à 2012 (7,9 pour cent), selon le rapport de 2015 du gouvernement. Le gouvernement ajoute que les taux de chômage sont considérablement plus importants chez les femmes (48,8 pour cent) que chez les hommes (34,8 pour cent). La commission prend note également des disparités dans l’emploi qui existent entre zones urbaines et zones rurales. En 2017, les zones urbaines enregistraient un taux de chômage considérablement plus haut que les zones rurales (50,8 pour cent contre 32,2 pour cent, respectivement). Les écarts entre les régions sont importants aussi, le taux de chômage le plus élevé (67,4 pour cent) étant enregistré dans la province de l’Ouest, et le plus faible dans la province de Lusaka (29,1 pour cent). La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer des données statistiques actualisées, ventilées par âge, sexe et région, et d’autres données pertinentes concernant la taille et la répartition de la main-d’œuvre, l’étendue du chômage et du sous-emploi, ainsi que la taille et la répartition de l’économie informelle. Prière aussi de communiquer des informations sur les mesures prises ou envisagées pour faire face aux disparités dans l’emploi entre les provinces et entre les zones rurales et les zones urbaines. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les mesures actives du marché du travail prises ou envisagées pour promouvoir l’accès des femmes au marché du travail, en particulier à l’emploi dans le secteur formel.
Stratégies sectorielles de développement. La commission prie à nouveau le gouvernement de donner des informations sur l’impact des mesures prises pour promouvoir l’emploi productif et améliorer la quantité et la qualité des possibilités d’emploi dans le secteur rural, la manufacture, les mines et les autres secteurs en croissance. De plus, la commission prie à nouveau le gouvernement de communiquer des informations sur la participation des représentants des personnes qui travaillent dans les différents secteurs à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques et stratégies sectorielles.
Impact des politiques de lutte contre le VIH et le sida et de bien-être sur le lieu de travail. La commission fait bon accueil aux informations fournies par le gouvernement sur l’élaboration et la mise en œuvre de politiques de bien-être sur le lieu de travail qui tiennent compte du VIH et du sida et sur leur impact sur la création d’emplois. Le gouvernement indique que 1 956 inspections du travail ont été effectuées en 2017 en Zambie. De ces inspections, qui portaient sur 30 000 travailleurs, il est ressorti que beaucoup des entreprises inspectées disposaient d’une politique ou d’un programme de bien-être sur le lieu de travail tenant compte du VIH et du sida. La commission note avec intérêt que les inspections ont mis en évidence une baisse du nombre des cas de discrimination dans l’emploi liée au VIH. La commission estime que ces politiques, en particulier lorsqu’elles suivent les principes de la recommandation (nº 200) sur le VIH et le sida, 2010, peuvent permettre de lutter effectivement contre la discrimination et promouvoir le dépistage volontaire du VIH, un milieu de travail sûr, des activités d’information et de sensibilisation, ainsi que l’accès au traitement. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur l’impact des politiques sur le lieu de travail concernant le VIH et sur leur contribution au bien-être des travailleurs.
Education et formation professionnelle. Emploi des jeunes. La commission prend note de l’indication du gouvernement selon laquelle, d’après l’enquête de 2017 sur la main-d’œuvre, le taux de chômage des jeunes était de 48,6 pour cent en 2017, des taux plus élevés étant enregistrés dans les zones urbaines (56,8 pour cent) que dans les zones rurales (40,9 pour cent). Dans ses commentaires précédents, la commission avait prié le gouvernement de communiquer des données ventilées sur les jeunes qui ont obtenu un emploi durable à la suite de leur participation à des programmes de formation. Elle avait prié aussi le gouvernement de fournir des informations actualisées sur les mesures prises, en consultation avec les partenaires sociaux, pour améliorer le système éducatif et de formation et veiller ainsi à ce que les cours d’enseignement et de formation répondent à la demande, sur le marché du travail, de compétences dans les différents secteurs économiques. Le gouvernement indique que, faute de ressources suffisantes, on n’a pas réalisé l’étude qui visait à obtenir des informations sur le nombre de jeunes ayant obtenu un emploi durable à la suite de leur participation à des programmes de formation. Par conséquent, ces informations ne sont pas encore disponibles. La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement au sujet de la création en 2005 de l’autorité chargée de l’enseignement technique, de la formation technique et de la formation à l’entrepreneuriat (TEVETA), à qui on a demandé d’élaborer un système d’enseignement technique, de formation professionnelle et de formation à l’entrepreneuriat qui réponde aux besoins du marché du travail. Le gouvernement indique que les nouveaux programmes élaborés dans ce cadre ont permis de développer de nouvelles compétences, mais que des difficultés subsistent dans leur mise en œuvre, notamment le manque d’infrastructures, de machines et d’équipements. D’après le rapport, 11 364 jeunes ont participé à ces programmes de formation en 2018. La commission prie le gouvernement de communiquer des informations détaillées, y compris des données statistiques ventilées, sur la nature, l’ampleur et l’impact des activités menées par la TEVETA. La commission prie aussi le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur les mesures prises, en consultation avec les partenaires sociaux et les représentants des groupes concernés par ces mesures, pour actualiser et renforcer le système d’enseignement, d’orientation et de formation professionnels afin que les cours d’enseignement et de formation soient conçus et dispensés de façon à répondre à la demande, sur le marché du travail, de qualifications dans les différents secteurs économiques.
Promotion des micro, petites et moyennes entreprises. Le gouvernement indique que le ministère du Commerce, des Echanges et de l’Industrie (MCTI) a identifié plusieurs contraintes et difficultés dans le secteur qui compromettent la capacité des micro, petites et moyennes entreprises d’accroître leur potentiel de développement économique, de répartition équitable des richesses et de réduction de la pauvreté. Ces obstacles sont notamment les suivants: accès limité aux marchés; manque de technologie, de machines et d’équipements appropriés; manque de solutions adaptées pour financer les activités commerciales; insuffisance des infrastructures, routières et de télécommunications. Autres contraintes dans le secteur des micro, petites et moyennes entreprises: compétences techniques et de gestion limitées; installations de fonctionnement qui ne permettent pas de faciliter la croissance des entreprises; systèmes réglementaires inappropriés et concurrence excessive de l’importation non réglementée de produits bon marché. En réponse à ces difficultés, le gouvernement a élaboré en consultation avec les parties prenantes une politique de développement des micro, petites et moyennes entreprises, qui prévoit des activités d’orientation sur toutes les activités et initiatives de développement ayant trait aux micro, petites et moyennes entreprises. Le MCTI, par le biais de l’Agence de développement de la Zambie, a conçu des programmes pour favoriser le développement des petites et moyennes entreprises qui se focalisent sur trois éléments essentiels: capacité, accès et contexte opérationnel. L’enregistrement des micro, petites et moyennes entreprises auprès de l’Agence de développement de la Zambie garantit l’accès aux services d’appui du programme. La commission fait bon accueil aux informations fournies par le gouvernement sur le projet de développement des compétences et de l’entrepreneuriat pour aider les femmes et les jeunes (SDEP-SWY). Ce projet, financé conjointement par la Banque africaine de développement et le gouvernement, contribue à la création d’emplois, à l’égalité de genre et à la réduction de la pauvreté en faveur des femmes et des jeunes en promouvant le développement des compétences et l’entrepreneuriat. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées et détaillées sur les mesures prises pour faciliter la création de micro, petites et moyennes entreprises et sur leurs résultats en termes de création d’emplois, y compris pour des groupes spécifiques comme les femmes et les jeunes. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations sur le contenu et l’impact de la politique de développement des micro, petites et moyennes entreprises, en particulier sur les mesures prises pour promouvoir et soutenir l’entrepreneuriat des femmes, des jeunes et d’autres groupes en situation de vulnérabilité.
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