National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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La commission prend note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2009, incluant des réponses à sa demande directe de 2008, le Deuxième programme de réforme nationale pour la croissance et l’emploi, le Rapport sur l’économie autrichienne de 2009, ainsi que les statistiques courantes du marché du travail.
Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et mesures actives du marché du travail. La commission note que l’objectif du plein emploi avait été atteint en août 2008, le taux de chômage s’établissant alors à 3,3 pour cent. Le gouvernement déclare que, par suite de la crise financière et économique mondiale survenue en automne 2008, la situation du marché du travail autrichien s’est dégradée et le taux de chômage s’est aggravé depuis lors de 30 points de pourcentage. D’après les données disponibles de l’OCDE, ce taux se chiffrait à 4,9 pour cent au quatrième trimestre de 2009, après un pic de 5,1 pour cent au troisième trimestre. La chute correspondante du taux d’emploi, première depuis sept ans, a touché essentiellement les jeunes, les hommes et les étrangers occupés dans le secteur manufacturier et par des agences d’emploi temporaires. Le gouvernement reste attaché au rétablissement du plein emploi et a adopté un train de mesures ayant pour ambition de porter le taux d’emploi au-delà des objectifs de l’Union européenne pour 2010. Etant parvenue à réaliser l’objectif quantitatif global de l’Union européenne de 70 pour cent, l’Autriche connaissait, en 2008, un taux d’emploi de 72,1 pour cent. L’objectif de 60 pour cent se trouvait atteint d’ores et déjà en 2001. Quant au taux d’emploi des femmes, il était de 65,8 pour cent en 2008. Le gouvernement reste conscient que, comme auparavant, une meilleure intégration des travailleurs âgés dans le marché du travail (41 pour cent en 2008) reste la clé de la réalisation de l’objectif de Stockholm de 50 pour cent. La commission rappelle que la progression des taux de participation et d’emploi chez les travailleurs âgés est une question cruciale commune à toutes les économies avancées, compte tenu du vieillissement de leur population et, simultanément, du resserrement des effectifs.
La commission note que les dispositions prises par le gouvernement devant les répercussions actuelles de la crise économique mondiale afin de stimuler l’économie et de créer des emplois se sont traduites par un train de mesures économiques et fiscales d’un montant de 5,7 milliards d’euros – 2 pour cent du PIB de l’Autriche. De plus, le budget destiné à des mesures actives du marché du travail a été augmenté de près de 50 pour cent, se chiffrant au total à 1,3 milliard d’euros en 2009. Sur le plan législatif, les mesures prises comprennent la loi de 2009 sur la promotion de l’emploi, centrée sur l’expansion du travail de courte durée, la formation professionnelle et la création plus facile de coopératives de travail. La «stratégie d’intervention précoce» reste le principal instrument utilisé par le gouvernement pour l’intégration dans la vie active des jeunes et des travailleurs âgés. La campagne pour l’emploi des personnes ayant un handicap se poursuivra et bénéficiera de ressources supplémentaires. La commission demande au gouvernement de continuer à fournir, dans son prochain rapport, des informations et des données illustrant la situation, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, ventilées par catégories de travailleurs, notamment en ce qui concerne les jeunes et les travailleurs ayant un handicap.
Article 3. Consultation des partenaires sociaux. La commission note que les propositions des partenaires sociaux ont été prises en considération par le gouvernement. Ceci a conduit à une réforme du train de mesures de 2008 pour l’emploi des jeunes, qui inclut désormais la formation en entreprise et la formation externe, ainsi que l’instauration d’une garantie de formation des jeunes de moins de 18 ans. A cet égard, la commission note avec intérêt que le document des partenaires sociaux intitulé «Marché du travail – L’avenir en 2010» sera intégré dans les 24 directives du programme national de réformes axées sur la croissance et l’emploi. La commission invite le gouvernement à inclure, dans son prochain rapport, des informations actualisées sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et la mise en œuvre des autres mesures de politique active du marché du travail, comme prévu par la convention.
La commission prend note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2007, lequel comporte le premier rapport d’application de 2006 sur le Programme autrichien de réformes pour la croissance et l’emploi, ainsi que sa réponse à la demande directe de 2005.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et mesures actives du marché du travail. La commission note avec intérêt que l’emploi en Autriche a de nouveau atteint des niveaux élevés et que l’amélioration du marché du travail est susceptible de se poursuivre en raison de la stabilité du taux de croissance économique. Bien que le gouvernement se soit fixé comme objectif général d’atteindre le plein emploi, le taux global de l’emploi représentait en 2006 70,2 pour cent, ce qui est supérieur à l’objectif de 70 pour cent de l’Union européenne. Le taux d’emploi des femmes a également augmenté et a atteint 63,5 pour cent, ce qui représente 3,5 pour cent de plus que l’objectif de l’Union européenne. La commission note par ailleurs que le taux global de chômage a baissé de 0,3 pour cent par rapport à 2005 et a atteint 4,9 pour cent (la moyenne de l’Union européenne étant de 8,7 pour cent). En 2005, le taux de chômage des femmes était de 5,5 pour cent, ce qui est inférieur à la moyenne de 9,8 pour cent de l’Union européenne. Alors que le chômage des jeunes a baissé de 11,6 pour cent en 2006, le rapport du gouvernement indique que le défi principal demeure la promotion de l’emploi parmi les travailleurs âgés. Le taux de chômage des personnes de plus de 50 ans a légèrement augmenté en 2005, alors qu’il a évolué favorablement pour les personnes de plus de 60 ans. C’est ainsi que le taux d’activité des personnes âgées de 55 à 64 ans a atteint 35,5 pour cent en 2006 contre 31,8 pour cent en 2005 et 30,4 pour cent en 2003. On estime que l’effet du développement cumulé de l’emploi a eu pour effet d’augmenter de 63 000 le nombre d’emplois créés entre 2002 et 2006.
2. Le gouvernement présente dans son rapport ses mesures actives du marché du travail pour répondre aux changements croissants dynamiques et structurels du marché du travail et s’adapter à la réforme de la stratégie de l’Union européenne. Le gouvernement a non seulement poursuivi l’application des mesures mentionnées dans son rapport de 2005 mais a également mis davantage l’accent sur la «stratégie d’intervention précoce» à l’intention des jeunes chômeurs et des chômeurs âgés, l’action engagée contre une segmentation du marché du travail basée sur le sexe et les programmes spécifiques d’éducation destinés aux personnes en activité, à savoir les conseils tout au long de la vie et l’aide à l’apprentissage. Les mesures susmentionnées se sont accompagnées d’un programme politico-économique et notamment d’un programme de reprise économique, d’une réforme fiscale et d’un nouvel accroissement des dépenses publiques aux fins des mesures relatives à l’emploi, lesquelles ont plus que doublé depuis 1999. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont les mesures adoptées conformément à la politique économique générale contribuent à la poursuite de l’objectif du plein emploi productif, notamment en faveur des travailleurs âgés qui désirent travailler et des jeunes défavorisés. Elle voudrait également continuer à recevoir des informations et des données sur les succès réalisés, les problèmes rencontrés et les leçons à tirer de l’expérience des partenaires sociaux en Autriche par rapport à l’application des dispositions de la convention.
La commission prend note des réponses à sa demande directe antérieure et du rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2005, lequel comporte le compte rendu sur l’évolution du plan national en faveur de l’emploi pour l’Autriche.
1. Les tendances de l’emploi et les mesures actives du marché du travail. Le gouvernement indique dans son compte rendu de 2004 sur l’évolution du plan d’action national en faveur de l’emploi que l’Autriche s’est alignée sur les objectifs de la politique de l’emploi acceptés par les Etats membres de l’Union européenne. Le gouvernement est déterminé à répondre aux objectifs de l’Union européenne grâce à un ensemble de mesures et à atteindre l’objectif de l’Union européenne en matière de taux d’emploi qui est de 70 pour cent, et ceux de 60 pour cent pour l’emploi des femmes et de 50 pour cent pour l’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans. Grâce aux données publiées par l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), la commission note par ailleurs qu’en 2004 le taux de chômage a atteint 4,5 pour cent, alors que le taux de l’emploi global était de 68 pour cent, l’objectif des 70 pour cent de l’Union européenne pouvant donc être atteint en 2010. Le taux d’emploi des femmes était de 61 pour cent en 2004, dépassant déjà l’objectif de l’Union européenne. Le gouvernement indique dans son rapport que le défi principal demeure la promotion de l’emploi parmi les travailleurs plus âgés, même si le taux d’emploi des 55-64 ans n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années et a atteint 30,4 pour cent en 2003. Quelques-unes des mesures qu’il a l’intention de promouvoir en vue d’atteindre son objectif comportent, notamment, la réforme de la retraite partielle, l’introduction d’un paiement de retraite provisoire et des initiatives en matière d’éducation continue à l’intention des travailleurs plus âgés.
2. Le compte rendu du gouvernement sur l’évolution du plan d’action national pour 2004 décrit aussi ses mesures actives de marché du travail, comportant notamment des mesures de protection à l’intention des travailleurs sans emploi pour faciliter leur réintégration dans le monde du travail, l’intégration effective des personnes sans emploi et l’examen et l’évaluation réguliers de l’efficacité et de l’efficience des programmes du marché du travail, des programmes spéciaux à l’intention des jeunes (création de 9 000 postes pour les jeunes sans emploi), la réforme du service public de l’emploi (AMS) et des critères nouveaux d’acceptabilité pour les postes fournis par l’AMS et la poursuite du Milliard en faveur des personnes souffrant d’incapacités, une initiative de l’emploi fédéral pour intégrer les personnes handicapées sur le marché du travail. La commission espère recevoir du gouvernement dans son prochain rapport une évaluation de l’impact de ses mesures actives de marché du travail, et notamment des informations sur la mesure dans laquelle ces mesures ont réussi à réaliser ses objectifs d’augmentation de la participation des travailleurs plus âgés au marché du travail. La commission voudrait également recevoir des informations sur la manière dont les mesures prises pour promouvoir l’emploi fonctionnent dans un «cadre de politiques économiques et sociales coordonnées». Elle voudrait que le gouvernement indique comment les éléments clés des politiques monétaires et fiscales contribuent aux objectifs de l’emploi (articles 1 et 2 de la convention).
3. Participation des partenaires sociaux. Se référant à sa demande antérieure, la commission saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations sur la manière dont les représentants des milieux intéressés sont consultés au sujet des politiques de l’emploi, en indiquant les sujets qui leur sont soumis (article 3).
La commission prend note des informations contenues dans les rapports détaillés du gouvernement pour la période se terminant en mai 2003, qui présentent une évaluation complète de sa politique active de l’emploi.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement se montre satisfait des résultats de sa politique active de l’emploi, appliquée dans le cadre du plan quinquennal qui s’est terminé en 2002, et indique qu’il s’efforcera de renforcer ses programmes et actions par l’adoption d’un nouveau Plan d’action national en faveur de l’emploi (NAPE). Le nouveau plan consiste à renforcer la politique active du marché de l’emploi grâce à l’adoption de mesures visant notamment à augmenter les dotations à la formation, renforcer les domaines de formation les plus demandés, mettre en œuvre des programmes ayant pour objectif d’améliorer les perspectives d’emploi pour les femmes, de les attirer dans les professions techniques de la science et dans l’artisanat, et de mettre en application le «Pacte en faveur des personnes plus âgées». La commission saurait gré au gouvernement de la tenir informée des progrès réalisés concernant la mise en pratique du plan NAPE. Prière également de signaler si des difficultés particulières ont été rencontrées à cet égard et d’indiquer dans quelle mesure ces difficultés ont été résolues.
2. Les données montrent que l’économie a ralenti en 2002, car la demande intérieure a diminué et les investissements ont baissé par rapport à l’année précédente (-4,9 pour cent). Le gouvernement indique que, en raison de la morositééconomique, il n’a pu atteindre l’objectif qu’il s’était fixé en 2000 dans le cadre de son Plan d’action national en faveur de l’emploi, soit une limite supérieure de 3,5 pour cent de chômeurs en 2002. Complété par les données de l’OCDE, le rapport révèle que le marché de l’emploi s’est légèrement détérioré au cours de la période en question. Le taux de chômage, qui était de 3,7 pour cent en 2000, a augmentéà 4,3 pour cent en 2002. Prière de continuer à fournir des statistiques détaillées sur le niveau et les tendances de la population active, l’emploi, le sous-emploi et le chômage dans les différents secteurs d’activité et pour les différentes catégories de la population.
3. Le gouvernement indique qu’en 2001 il a adopté une série de mesures aux fins de compléter sa politique active du marché de l’emploi. Ces mesures visaient notamment à faciliter l’accès aux subventions destinées aux travailleurs plus âgés travaillant à temps partiel, offrir davantage de cours de formation aux travailleurs plus âgés, lancer une campagne intitulée «Un milliard pour les handicapés» pour l’intégration au marché du travail des personnes souffrant d’un handicap, et réformer le Service national pour l’emploi (AMS) en le rendant plus convivial et en modernisant les prestations à accès direct. Par ailleurs, le gouvernement a entrepris une action contre la discrimination et l’inégalité en matière d’emploi, qu’elle a intitulée «Egal». En même temps, elle continue d’appliquer sa stratégie antidiscriminatoire dans tous les domaines et elle est en train de créer un groupe de travail interministériel chargé de la mise en œuvre de ces stratégies dans les domaines des ministères respectifs. La commission a pris note de la diversité des programmes introduits par le gouvernement et souhaite continuer à recevoir des informations sur les progrès réalisés.
4. La commission saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport les informations concernant les consultations, ainsi qu’il est prévu à l’article 3.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport détaillé et bien structuré du gouvernement pour la période du 1er juillet 1998 au 31 mai 2000.
1. Article 1 de la convention. Dans le cadre de son plan national d’action en faveur de l’emploi, le gouvernement s’est notamment fixé pour objectif de ramener le chômage d’ici 2002 au-dessous des 3,5 pour cent. Le gouvernement se félicite d’avoir actuellement de l’avance par rapport à ses prévisions, avantage qu’il attribue au mérite de sa politique active du marché de l’emploi, notamment de la formation. Les priorités du gouvernement, qui se fondent sur les directives de l’Union européenne en matière d’emploi, recouvrent: la promotion de l’emploi pour les jeunes; la prévention du chômage de longue durée; une politique d’expansion active du marché du travail; l’amélioration des perspectives d’emploi pour les femmes et les travailleurs plus âgés; la promotion de l’emploi dans les services; l’encouragement de la formation permanente; la réduction des coûts non salariaux du travail et l’encouragement de l’esprit d’entreprise.
2. La commission constate une progression régulière de l’emploi dans les secteurs des services et dans ceux de la chimie, des technologies de la communication et des industries automobiles. L’emploi accuse certes un recul dans les industries de biens de consommation mais, d’une manière générale, il progresse dans tous les Länder. Le chômage a baissé pour les hommes, passant de 3,8 pour cent en 1998 à 3,1 pour cent en 1999, de même que pour les femmes, passant de 5,4 pour cent en 1998 à 4,5 pour cent en 1999. La baisse la plus sensible du chômage concerne les nouveaux accédants au marché de l’emploi. Quant au chômage de longue durée, il ne représente plus que 26,5 pour cent du chômage total.
3. En réponse aux précédents commentaires, le gouvernement déclare que le pourcentage de femmes employées à temps partiel est inférieur à la moyenne de l’Union européenne, sans pouvoir exclure pour autant que la forte demande de travail à temps partiel des femmes ne résulte pas de la difficulté de concilier vie professionnelle et vie familiale. De 1994 à 1999, la progression de l’emploi chez les femmes est constituée presque exclusivement par le travail à temps partiel. Chez les travailleurs âgés, en chiffres absolus, l’emploi a progressé mais le nombre de travailleurs âgés a lui aussi progressé, tant et si bien que le pourcentage représenté par cette catégorie parmi les sans-emploi s’est accru. Par contre, le chômage structurel dans cette catégorie est en recul. Prenant note de ces éléments, la commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur les mesures prises pour assurer à chaque travailleur les meilleures possibilités d’acquérir les qualifications nécessaires pour accéder à un emploi convenable et de mettre ses qualifications à profit.
4. Article 2. La commission note que, bien que le gouvernement soit tenu de fournir chaque année à la Commission de l’Union européenne un rapport d’évaluation des réussites et des échecs de sa politique de l’emploi, son rapport ne comporte aucun élément ayant trait à une telle évaluation. Elle saurait donc gré au gouvernement de fournir les informations en question dans ses prochains rapports.
1. La commission prend note des informations utiles contenues dans le rapport du gouvernement ainsi que de la réponse de ce dernier à sa précédente demande directe. Elle note que les taux de croissance de l'emploi et de la participation de la main-d'oeuvre sont sensiblement égaux et que le taux de chômage uniformisé pour 1998 se situait à 4,7 pour cent. Elle prend note avec un intérêt particulier des succès obtenus par le gouvernement à travers son programme de formation professionnelle et d'apprentissage des jeunes, notamment de l'incidence favorable de ce programme sur le taux de chômage dans cette catégorie.
2. La commission note que, récemment, le chômage à long terme a augmenté, essentiellement chez les travailleurs peu qualifiés et les travailleurs âgés. Elle prie le gouvernement de communiquer dans son prochain rapport de plus amples informations sur les mesures prises ou envisagées pour infléchir cette tendance. Par ailleurs, elle prend note de la forte proportion de femmes occupant un emploi à temps partiel. Dans son rapport, le gouvernement exprime son intention de créer de nouveaux emplois dans le secteur des soins de jour, dans l'intention à la fois de réduire le chômage et de permettre aux femmes de participer davantage au plein emploi. Il indique en outre qu'il réserve aux femmes un nombre de postes supérieur à la proportion qu'elles représentent dans le cadre de ses programmes élargis de formation professionnelle des jeunes appelés "filet de sécurité pour les jeunes" (Auffangnetz für Jugendliche) afin de voir un plus grand nombre de femmes accéder à une formation professionnelle. La commission prie le gouvernement de communiquer dans son prochain rapport de plus amples informations sur l'incidence de ces programmes sur la réduction de la proportion du travail à temps partiel ne résultant pas d'un choix délibéré. Elle le prie également de continuer à fournir des informations sur les tendances du marché de l'emploi en ce qui concerne les travailleurs les moins qualifiés, les travailleurs âgés et les femmes travaillant à temps partiel, comme demandé dans le formulaire de rapport sous l'article 1 de la convention, en ce qui concerne l'incidence de l'évolution du chômage et du sous-emploi sur les diverses catégories de travailleurs.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1996 et des informations utiles qu'il contient en réponse à sa demande précédente. Elle note qu'en liaison avec le ralentissement de la croissance de l'activité économique l'emploi total s'est contracté depuis le deuxième semestre de 1995, du fait en particulier de pertes d'emploi dans les secteurs des industries de biens de consommation et de la construction. Selon les estimations de l'OCDE, le taux de chômage standardisé, qui était de 5,9 pour cent en 1994 et 1995, devait atteindre 6,2 pour cent en 1996. Le gouvernement fait état d'une augmentation du chômage des jeunes, tout en soulignant que leur position sur le marché du travail reste bien plus favorable que dans la plupart des autres pays européens.
2. La commission prend note de la déclaration de mars 1996 du gouvernement selon laquelle la préservation de l'emploi est l'un de ses objectifs essentiels. Elle relève que la politique de stabilisation budgétaire destinée à assurer la convergence des politiques économiques au sein de l'Union européenne est accompagnée d'une initiative pour la croissance et l'emploi, qui comprend des travaux d'infrastructure et la création de nouveaux centres industriels et devrait contribuer à la création ou au maintien d'emplois au cours de la période 1996-97. Le gouvernement souligne par ailleurs que l'augmentation des impôts directs et indirects a été conçue de façon à orienter l'épargne vers les investissements productifs et à ne pas peser sur l'emploi. La commission note en outre qu'il ressort de l'analyse fournie à sa demande des conséquences attendues de l'intégration dans l'Union européenne que celle-ci devrait avoir un effet positif à long terme pour l'emploi des seuls travailleurs qualifiés au détriment des travailleurs non qualifiés, ce qui justifie l'accent porté sur les mesures de formation pour lutter contre la dualisation du marché du travail. Elle prie le gouvernement de continuer de fournir des informations détaillées sur les principales orientations des politiques économiques menées et la manière dont elles contribuent à la poursuite des objectifs de l'emploi aux termes de l'article 1 de la convention.
3. La commission prend note des données statistiques relatives aux activités des services de l'emploi. Elle note que les données relatives aux dépenses consacrées aux mesures de politique active du marché du travail mettent en évidence la part prépondérante des mesures de formation. Enfin, la commission a été informée de l'adoption récente de la loi sur la politique du marché du travail et de la loi sur l'ajustement structurel. Elle ne doute pas que le gouvernement fournira dans son prochain rapport des informations détaillées sur les changements introduits par ces lois dans la politique du marché du travail et leur effet sur l'application des objectifs de la convention.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994. Le taux de chômage, qui s'établissait à 5,9 pour cent en 1992, a atteint 6,8 pour cent en 1993 pour revenir à 6,4 pour cent en 1994. Le gouvernement estime que l'évolution du marché du travail au cours de la période a suivi les tendances de l'activité économique, marquée en 1993 par une phase de récession qui a conduit les entreprises à réduire l'emploi pour préserver leur productivité. Il indique que les possibilités pour les chômeurs de retrouver un emploi s'en sont trouvées encore réduites, en particulier pour les chômeurs âgés de plus de 50 ans, tandis que la part du chômage de longue durée s'est sensiblement accrue. La progression du chômage structurel que la commission relevait dans sa précédente demande semble s'être confirmée à l'occasion de cette dernière récession.
2. Le gouvernement évoque dans son rapport les mesures de stabilisation prises par d'autres institutions économiques et politiques que le ministère fédéral du Travail et des Affaires sociales. La commission, qui rappelle qu'aux termes de l'article 2 de la convention les mesures à adopter en vue d'atteindre les objectifs de l'emploi doivent être déterminées et revues régulièrement "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée", invite le gouvernement à préciser dans son prochain rapport la manière dont les orientations de ses politiques monétaire et budgétaire, et de ses politiques des prix, des revenus et des salaires contribuent à la promotion de l'emploi. Notant également que le gouvernement se réfère au défi que représente pour le pays son intégration dans l'Union européenne, elle lui saurait gré d'indiquer les conséquences qui en sont attendues pour l'emploi.
3. La commission note les informations relatives à la restructuration du service de l'emploi qui vise à rendre ses activités de conseil, de placement et de formation plus efficaces. Elle prie le gouvernement de fournir toute évaluation disponible des effets de cette réforme entrée en vigueur en juillet 1994 sans préjudice des informations qui seront fournies ultérieurement sur l'application de la convention no 88. La commission observe que, bien que les programmes de politique du marché du travail aient été encore renforcés au cours de la période et que des nouvelles mesures aient été introduites à destination, notamment, des chômeurs de longue durée, des femmes et des travailleurs âgés, le gouvernement reconnaît que la part prise par les mesures actives reste relativement faible. En outre, la commission prend note des indications fournies à sa demande sur le nombre de demandeurs d'emploi frappés d'une mesure de suspension des droits à prestation. Elle prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur la manière dont le régime d'indemnisation du chômage est coordonné avec la politique de l'emploi, compte tenu également des dispositions pertinentes de la convention (no 102) concernant la sécurité sociale (norme minimum), 1952, et des commentaires de la commission sur l'application de celle-ci.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1992 et des observations de la Chambre fédérale des travailleurs et employés salariés qu'il transmet. Elle note que, malgré une croissance économique relativement rapide, la croissance de l'emploi au cours de la période, bien que soutenue, n'a pas été suffisante pour absorber le rapide accroissement de la population active (sous l'effet notamment d'une immigration massive) et éviter une augmentation du taux de chômage, passé de 5,4 pour cent en 1990 à 5,8 pour cent en 1991 et 1992. Si la part des jeunes de moins de 25 ans dans le chômage total a diminué, la proportion de travailleurs au chômage depuis plus d'un an et de chômeurs âgés ou considérés comme difficiles à placer a augmenté. En outre, la Chambre fédérale des travailleurs et employés salariés fait état d'une progression rapide, notamment chez les femmes, de l'emploi précaire ou faiblement protégé. Si la situation du marché de l'emploi se compare encore favorablement par rapport aux autres pays industrialisé d'Europe, les données fournies concourent cependant à la crainte d'une "progression tendancielle du chômage structurel", qu'exprime l'OCDE dans sa dernière étude économique (avril 1993).
2. Le gouvernement, qui se réfère toujours à l'objectif du plein emploi de la loi sur la promotion du marché de l'emploi, indique qu'afin de faire face à cette aggravation du chômage les ressources allouées au financement des mesures de politique active du marché du travail ont été accrues. La commission note à cet égard les informations détaillées relatives aux programmes destinés à favoriser l'emploi des groupes les plus vulnérables de la population fournies en annexe au rapport. Elle relève avec un intérêt particulier l'augmentation significative du nombre de bénéficiaires du programme "Aktion 8000" de création d'emplois pour les chômeurs de longue durée. La commission note par ailleurs que le gouvernement a entrepris de réformer le service public de l'emploi afin d'apporter une aide plus efficace aux catégories de personnes ayant le plus de difficultés à trouver un emploi. Elle saurait gré au gouvernement d'apporter dans son prochain rapport des précisions sur la nature des réformes entreprises et leur état d'avancement.
3. Se référant au point de la précédente demande de la commission portant sur les conditions de suspension des droits aux allocations de chômage ou au secours de détresse, le gouvernement estime que la manière dont sont appliquées les dispositions visant à empêcher la perception indue de ces prestations n'est pas contraire à l'article 1, paragraphe 2 a) et c), de la convention et doit être appréciée dans le cadre d'une politique tendant à créer des possibilités d'emploi pour chaque demandeur d'emploi. Il souligne en outre le faible nombre de personnes affectées. Toutefois, de l'avis de la Chambre fédérale des travailleurs et employés salariés, la pratique de certains services de l'emploi en matière de suspension des prestations serait devenue plus restrictive, ce qui irait à l'encontre des objectifs de cette disposition de la convention. La commission, qui note cette divergence d'appréciation, saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur l'évolution du nombre de demandeurs d'emploi frappés par une mesure de suspension des droits à prestation.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1990 et des observations du Congrès des chambres autrichiennes du travail. D'après les données fournies par le gouvernement et celles figurant dans les rapports et études de l'OCDE, les niveaux élevés de croissance de l'activité économique et de l'emploi n'ont pas suffi à réduire durablement les taux de chômage en raison d'une croissance de la population active plus rapide que celle de l'emploi. Bien que l'emploi total ait augmenté de 1 pour cent en 1989 et de 2,1 pour cent en 1990, le taux de chômage, qui s'établissait à 5,3 pour cent en 1988, n'a que faiblement diminué en 1989 (5 pour cent) avant de s'accroître de nouveau en 1990 et d'atteindre 5,4 pour cent. La commission, qui note que la situation de l'emploi reste dans l'ensemble plus favorable que dans la plupart des autres pays de l'OCDE, relève toutefois certaines tendances d'évolution pouvant, à terme, être préoccupantes, telles que l'allongement de la durée du chômage des travailleurs âgés ou peu qualifiés et le rapide accroissement du chômage des travailleurs étrangers.
2. La commission note les informations relatives aux mesures de politique active de l'emploi. Elle note en particulier la poursuite des activités spéciales pour l'emploi des femmes et l'introduction de nouvelles mesures en faveur des travailleurs âgés afin de faire face à la détérioration de leur situation sur le marché du travail. La commission note en outre les informations portant sur les programmes de formation visant à prévenir le chômage ou à favoriser la réinsertion des chômeurs fournies par le gouvernement dans son rapport sur l'application de la convention no 142. Elle saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des informations sur les différents programmes mis en oeuvre et l'évaluation de leur incidence sur l'emploi des groupes de la population intéressés.
3. Dans ses commentaires sur l'application de la convention, le Congrès des chambres autrichiennes du travail exprime l'opinion selon laquelle l'existence de conditions juridiques propres à appliquer les objectifs de la convention ne suffit pas, dans la pratique, à garantir un travail à tous les demandeurs d'emploi. En outre, l'éventualité, pour un chômeur, d'être tenu d'accepter un emploi moins qualifié ou moins bien rémunéré limiterait, selon lui, le libre choix de l'emploi. Dans sa réponse sur ce point, le gouvernement fait observer que la loi de 1977 sur l'assurance chômage n'a pas d'incidence sur le libre choix de l'emploi. En effet, aux termes de cette loi, si le refus de la part d'un chômeur d'un emploi acceptable peut entraîner la suspension de ses droits aux allocations de chômage ou au secours de détresse, l'emploi proposé doit être convenablement rémunéré; un emploi moins qualifié ne peut être considéré comme acceptable qu'au cas où le chômeur a épuisé son droit à l'allocation de chômage et n'a aucune perspective de trouver un emploi dans sa profession dans un délai prévisible. La commission a pris note de ces informations et rappelle qu'aux termes de l'article 1, paragraphe 2 a) et c), de la convention, la politique de l'emploi devra tendre à garantir "qu'il y aura du travail pour toutes les personnes disponibles et en quête de travail" et "qu'il y aura libre choix de l'emploi et que chaque travailleur aura toutes possibilités d'acquérir les qualifications pour occuper un emploi qui lui convienne et d'utiliser, dans cet emploi, ses qualifications ainsi que ses dons". Elle invite le gouvernement à préciser la manière dont il est tenu compte de ces objectifs dans l'application des dispositions législatives en vigueur, notamment s'agissant de la loi sur la promotion du marché du travail et de la loi sur l'assurance chômage.
A la suite de ses demandes directes précédentes, la commission a pris note des informations détaillées fournies par le gouvernement. Elle constate, d'après ces informations, que le taux de chômage a baissé pour se situer à 4 pour cent en juin 1988 et que, selon l'OCDE, l'Autriche figure toujours parmi les pays ayant un taux peu élevé de chômeurs. Le gouvernement déclare que le chômage des jeunes a baissé pour des raisons démographiques et que l'emploi global a augmenté; le chômage devrait néanmoins s'accroître en 1989-90.
Le Congrès des chambres autrichiennes du travail déclare dans ses commentaires que, étant donné la hausse du chômage dans les années quatre-vingt, il est nécessaire de prendre des mesures plus rigoureuses en vue de créer des emplois.
La commission se félicite des améliorations récentes de la situation de l'emploi. Elle a pris note des efforts que le gouvernement ne cesse de déployer - en particulier grâce à la mise en oeuvre du programme Konzept 90 - eu égard à ses prévisions relativement pessimistes. Elle constate que, si le programme spécial pour les jeunes n'est pas poursuivi en l'occurrence, en revanche des mesures spéciales en faveur des travailleuses (qui rencontrent encore des difficultés sur le marché du travail) continuent d'être appliquées. La commission veut croire que, en revoyant les politiques et les mesures d'ajustement structurel et en les appliquant, le gouvernement assurera la coordination et les consultations nécessaires entre les diverses autorités nationales et locales et les organisations, ainsi que les personnes, intéressées (articles 2 et 3 de la convention). Enfin, se référant à sa demande directe antérieure, elle serait reconnaissante une fois de plus au gouvernement de bien vouloir fournir les informations mentionnées dans le formulaire de rapport concernant le développement de l'emploi dans chaque secteur et les effets sur l'emploi des politiques globales dans des domaines tels que les investissements (à la fois publics et privés), les politiques fiscales et monétaires, et le commerce international (notamment dans la région européenne), ainsi que les prix, les revenus et les salaires.