National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement reçu en octobre 2008, qui contient les observations formulées par la Confédération norvégienne des syndicats, ainsi que les réponses à sa demande directe de 2007.
Articles 1 et 2 de la convention. Mesures actives du marché du travail. Le gouvernement rappelle que, après une récession en 2002 et 2003, la forte croissance économique s’est poursuivie jusqu’au premier semestre de 2008: le taux de chômage, qui n’avait jamais été aussi faible (2,5 pour cent), était aussi le plus bas de tous les membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le nombre des chômeurs à temps plein enregistrés est tombé à 46 000 en 2007, dont 25 pour cent étaient au chômage depuis plus de six mois, et moins de 10 pour cent depuis plus longtemps, soit des chiffres inférieurs à la moyenne de l’OCDE. Parmi les chômeurs enregistrés, moins de la moitié percevait des allocations de chômage et une faible proportion additionnelle de bénéficiaires recevait d’autres prestations, par exemple des prestations de réinsertion. La commission prend note des explications du gouvernement, à savoir que la forte croissance de l’emploi après 2005 s’est traduite par un taux d’activité élevé de la population norvégienne, par des taux de chômage plus faibles et par un accroissement du nombre des travailleurs immigrés. Toutefois, la commission reste préoccupée par le faible taux de chômage et la forte proportion de bénéficiaires de prestations sociales, qui représentent 18 pour cent de la population, comme l’indique le document de travail no 78 de l’OCDE sur les affaires sociales, l’emploi et les migrations. A cet égard, l’impact de la fusion du Service publique de l’emploi et du Service d’assurance sociale, qui sera achevé d’ici à 2010 et aboutira à l’établissement de l’Organisation du travail et de la protection sociale, intéresse particulièrement la commission. La commission demande au gouvernement de fournir dans son prochain rapport une évaluation de l’impact de la fusion du Service public de l’emploi et du Service d’assurance sociale sur l’accroissement du taux d’activité. La commission invite aussi le gouvernement à fournir des informations dans son prochain rapport sur la façon dont les mesures prises en faveur de l’emploi s’inscrivent dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée (article 2 a)).
Catégories vulnérables de travailleurs. Considérant que le travail et la participation au marché du travail sont une stratégie importante pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le gouvernement a continué à prendre des mesures pour promouvoir l’emploi en faveur des catégories vulnérables de travailleurs. Par rapport à 2006, les données de l’OCDE pour 2007 indiquent que le taux d’activité des femmes s’est accru de 1,2 point de pourcentage pour passer à 73,1 pour cent (79,5 pour cent pour les hommes), alors que le taux de chômage de ce groupe a diminué de 1 point de pourcentage pour passer à 3,4 pour cent, soit un taux encore plus faible que celui des hommes (3,6 pour cent). Le taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans s’est accru de 2,9 points de pourcentage pour atteindre 55,8 pour cent. Le gouvernement a indiqué que, entre le premier trimestre de 2007 et le premier trimestre de 2008, les taux d’activité se sont accrus de 1,4 point de pourcentage pour les travailleurs âgés de 55 à 66 ans, et de 0,7 point de pourcentage pour les travailleurs âgés de 67 à 74 ans. Les mesures gouvernementales visant à accroître le taux d’activité comprennent des politiques telles que la politique «au jour le jour» du marché du travail. Le gouvernement a instauré un nouveau système de pension qui vise à inciter les travailleurs âgés à continuer de travailler, et des programmes pour aider les chômeurs de longue durée à trouver un emploi, par exemple au moyen de subventions salariales. Le gouvernement a aussi adapté les procédures visant l’immigration en provenance de l’extérieur de l’Espace économique européen, en particulier en faveur des personnes originaires des nouveaux Etats membres de l’Union européenne. La commission souhaiterait recevoir des informations, dans le prochain rapport du gouvernement, au sujet de l’effet des mesures susmentionnées sur la promotion de l’emploi et sur une insertion durable des catégories vulnérables de travailleurs dans le marché du travail.
1. La commission prend note des informations détaillées figurant dans le rapport du gouvernement, reçu en octobre 2006, qui comporte des documents instructifs tels que le document du gouvernement «Accroître les taux d’activité féminine grâce à des arrangements de travail flexible: politique norvégienne» et la brochure Une nouvelle administration de l’emploi et de la prévoyance sociale.
2. Articles 1 et 2 de la convention. Politiques du marché du travail. Le gouvernement indique que, après une récession en 2002 et 2003, une forte croissance économique s’est installée pendant les trois années suivantes. Cela s’est répercuté sur le marché du travail avec le plus grand nombre de personnes ayant accédé à l’emploi au début 2006. Selon les statistiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 78,9 pour cent de la population (15-64 ans) avaient un emploi en 2005. En conséquence, le taux de chômage a baissé pour tous les groupes professionnels, et cette baisse a été la plus forte dans l’industrie de transformation et l’industrie du bâtiment, ainsi que dans les professions de l’ingénierie et des technologies de l’information et des communications. A la fin de mai 2006, le taux de chômage était de 2,5 pour cent. Ce sont les motifs de santé qui continuent à représenter la cause principale de l’inactivité économique parmi la population en âge de travailler. En 2005, le nombre de personnes bénéficiant de prestations d’invalidité se montait à 11 pour cent de la population active. L’objectif de la politique du marché du travail norvégien est d’avoir une politique globale et d’assurer un niveau de revenu satisfaisant à chaque individu. Il s’agit de garder le chômage, et en particulier le chômage de longue durée, à un faible niveau en réduisant le nombre de personnes qui ne travaillent pas à cause de problèmes de santé et en permettant à ces personnes de reprendre un emploi alternatif. A partir du 1er juillet 2006, le service public de l’emploi (PES), qui met en œuvre la politique du marché du travail, a fusionné avec le service national de l’assurance, pour donner naissance à la nouvelle Agence de l’emploi et de la prévoyance sociale. La commission prend dûment note de cette information et notamment de la prolongation de l’application de la convention tripartite pour la période 2006-2009, dont les objectifs sont de réduire de 20 pour cent l’absence due à la maladie, d’augmenter le nombre de personnes à capacité réduite ayant un emploi et de relever l’âge moyen de la retraite. La commission prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations sur l’impact de la fusion du PES et du service national de l’assurance pour augmenter le taux d’activité et réduire le nombre de bénéficiaires des prestations d’incapacité. Prière de transmettre également des informations sur la manière dont les mesures adoptées pour la promotion de l’emploi se situent dans le cadre d’une «politique économique et sociale coordonnée» (article 2 a)).
3. En ce qui concerne le taux d’activité, le gouvernement indique que les personnes d’origine immigrée continuent à connaître des problèmes plus graves que les autres sur le marché du travail. C’est pour remédier à cette situation que le gouvernement met davantage l’accent sur chaque cas individuel et sur l’adaptation des efforts à chaque demandeur d’emploi. L’unité spéciale Aetat intro fournit une large assistance aux demandeurs d’emploi d’origine immigrée dans plusieurs grandes villes. Les mesures pour lesquelles l’apprentissage du travail et les cours de langue vont de pair sont souvent considérées comme des instruments utiles pour les immigrants. Le gouvernement a mis en œuvre plusieurs nouveaux instruments destinés à combattre le racisme et la discrimination sur le marché du travail. Un nouvel Ombudsman sur l’égalité et la non-discrimination et un nouveau tribunal sur l’égalité et la non-discrimination ont également été mis en place, de même qu’une direction séparée de l’intégration et de la diversité (IMDi), pour assurer l’égalité en matière de conditions de vie et de diversité grâce à l’emploi, à l’intégration et à la participation. La commission souhaiterait recevoir dans le prochain rapport du gouvernement des informations sur les mesures adoptées pour promouvoir l’emploi des catégories vulnérables de travailleurs, telles que les femmes, les jeunes, les travailleurs âgés, les travailleurs appartenant aux minorités ethniques et les travailleurs handicapés, ainsi que sur les résultats atteints en terme d’intégration durable dans le marché du travail.
La commission prend note des informations détaillées contenues dans le rapport du gouvernement, reçu en octobre 2004, qui décrit les principales tendances de l’emploi et fournit des données sur certains groupes présents sur le marché du travail.
1. Politiques concernant le marché du travail. Le gouvernement indique que, bien que la Norvège ait un des taux d’activité les plus élevés et un des taux de chômage les plus bas de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), quatre années de faible croissance économique se sont traduites par un plafonnement puis par un certain recul du taux d’activité et une augmentation du chômage. On a toutefois constaté au deuxième semestre de 2003 des signes évidents de reprise économique, et on peut prévoir que cette tendance se poursuive et se traduise par une reprise de l’emploi et une baisse du chômage. En mai 2004, le taux de chômage est d’ailleurs tombé à 4,3 pour cent. Le gouvernement fait remarquer que l’OCDE tout comme le Fonds monétaire international (FMI) estiment que le marché du travail norvégien fonctionne en général bien. Ils se disent toutefois préoccupés par l’augmentation du nombre de bénéficiaires des prestations de sécurité sociale. Le gouvernement indique en effet que 12,3 pour cent de la population active perçoivent une pension d’invalidité et 3,5 pour cent des prestations pour invalidité d’origine professionnelle, et que les congés maladie représentent 8,5 pour cent de l’ensemble des jours ouvrés. A cet égard, le gouvernement insiste sur le fait que les personnes atteintes d’une invalidité professionnelle constituent un groupe prioritaire et qu’un processus volontariste de réinsertion, axé dans la plupart des cas sur des mesures portant sur le marché du travail, a été conçu de façon à réinsérer dans la vie active le plus grand nombre possible de chômeurs. En fait, une des conditions requises pour pouvoir bénéficier des prestations d’invalidité est qu’une réadaptation professionnelle ait été envisagée et que l’expérience en ait été faite. La commission prend bonne note de cette information. Se référant à sa demande directe de 2003, où elle relevait que le gouvernement visait à réduire d’au moins 20 pour cent l’absentéisme au travail pour cause de maladie sur la période 2001-2005 et à garantir qu’une proportion beaucoup plus élevée d’employés à capacité fonctionnelle réduite travaille, la commission demande au gouvernement de continuer à communiquer des informations sur la réalisation de ces objectifs et sur la manière dont les objectifs clés de la politique de protection sociale et de la politique du marché du travail sont atteints.
2. En ce qui concerne le taux d’activité chez les hommes et chez les femmes, le gouvernement indique que, bien que ce taux soit élevé chez les femmes (47,2 pour cent de la main-d’œuvre), 42,6 pour cent d’entre elles ne travaillent qu’à temps partiel, contre 12 pour cent pour les hommes. Mais ces dernières années, le chômage a accusé de plus grandes fluctuations chez les hommes que chez les femmes, ce qui est dû principalement au fait que les hommes sont employés dans une plus large mesure dans l’industrie manufacturière et dans des secteurs plus exposés à la concurrence. Le gouvernement indique également que le faible taux d’activité et le chômage élevé (9,6 pour cent) constatés chez les immigrants réduisent leurs chances d’intégration dans la société. C’est pourquoi il a attaché plus d’importance à l’orientation des usagers et à la nécessité d’adapter les efforts et les mesures prises à chacun des demandeurs d’emploi, pour répondre au mieux aux besoins spécifiques des immigrants. La commission espère bien recevoir dans le prochain rapport du gouvernement une évaluation des conséquences de ses mesures actives du marché du travail, y compris des informations visant à déterminer de quelle manière ces mesures ont permis d’atteindre les objectifs du gouvernement concernant l’augmentation de la population active et la réduction du chômage. Prière également de continuer à joindre au rapport des informations détaillées et ventilées sur les tendances du marché du travail (articles 1 et 2 de la convention).
1. La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2002. Ce rapport décrit les principales tendances de l’emploi et fournit des informations plus détaillées sur certains groupes spécifiques du marché du travail. Le gouvernement rappelle que la Norvège affiche l’un des taux d’emploi les plus élevés et l’un des taux de chômage les plus bas de la zone OCDE, et qu’ils sont la conséquence de plusieurs années de croissance rapide et de hausse des taux d’emploi. Il indique aussi que la hausse du nombre de personnes handicapées a conduit à une diminution du volume de la main-d’œuvre. Sur la période couverte par le rapport, environ 10 pour cent de la population en âge de travailler a fait une demande pour obtenir des prestations d’invalidité, et 2,7 pour cent de la population active souffrait d’un handicap professionnel et bénéficiait d’une réadaptation. De plus, les informations communiquées par le gouvernement indiquent que le nombre de personnes quittant le marché du travail pour recevoir une pension invalidité ou profiter d’un système de retraite anticipée est à la hausse. La commission note également qu’en octobre 2001 le gouvernement et les partenaires sociaux ont conclu un accord afin de créer un milieu de travail plus intégrateur. Cet accord prévoit une coopération et un partage de responsabilités entre le gouvernement et certaines entreprises. Il vise à réduire d’au moins 20 pour cent les absences dues à la maladie sur la période 2001-2005, à garantir qu’une proportion beaucoup plus élevée d’employés à capacité fonctionnelle réduite travaille et à reculer l’âge moyen effectif de la retraite. Compte tenu de la situation du marché du travail en Norvège, la commission note que les objectifs de cet accord sont particulièrement importants pour mettre en œuvre ceux de la convention. Prière également de continuer à communiquer des informations sur la mise en œuvre de cet accord et sur son impact sur le marché du travail. Prière aussi de communiquer des informations sur les résultats de l’enquête qui, comme le mentionne le rapport du gouvernement, est réalisée actuellement pour déterminer de quelle manière les objectifs clefs de la politique de protection sociale et de la politique du marché du travail sont atteints.
2. La commission note que si en Norvège le taux d’activité des femmes est l’un des plus élevés au monde (69 pour cent), la proportion des femmes qui travaillent à temps partiel est relativement importante. Des informations récentes du Bureau central de statistiques indiquent que, au second trimestre 2002, 44 pour cent des femmes travaillaient à temps partiel, contre 11 pour cent des hommes. Cette statistique montre aussi que, si le taux d’activité des femmes a légèrement augmenté en 2002, cette progression reflète largement une hausse du travail à temps partiel. Une grande proportion des femmes est employée dans le secteur des services, notamment dans ceux de la santé et de l’éducation. La commission souhaite rester informée des changements en la matière, et souhaiterait recevoir des informations sur le projet du gouvernement visant à garantir que la main-d’œuvre disponible corresponde aux besoins du marché du travail.
3. La commission apprécierait également de recevoir des informations supplémentaires sur les orientations de la politique active du marché du travail du gouvernement au regard de la pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs de l’économie (secteurs de la santé, de la construction, et certaines branches industrielles) auxquelles fait référence le rapport du gouvernement. Prière également de continuer à communiquer des informations détaillées et désagrégées sur les tendances du marché du travail et sur les effets des règles adoptées pour le calcul des prestations de réadaptation et l’insertion sur le marché du travail de la population en âge de travailler (qui représentait 10 pour cent de la population en 2001) qui bénéficiait de prestations d’invalidité.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant le 31 mai 2000.
1. Le gouvernement indique que l’activitééconomique s’était ralentie en 1999, après une période prolongée de prospérité, mais qu’une reprise s’est enfin amorcée. En 1998-99, la croissance de la population active s’est ralentie, passant d’une moyenne de 2 pour cent pour la période 1995-1997 à environ 0,6 pour cent, et accusant même un taux négatif en ce qui concerne les hommes. La croissance de l’emploi n’a concerné principalement que les secteurs de la santé et des services sociaux. En 1999 et 2000, le taux de chômage a atteint 6,9 pour cent, touchant plus particulièrement les hommes et les classes d’âges les plus élevées, en raison du marasme du secteur manufacturier. Par contre, il a baissé pour la catégorie des plus de 60 ans, du fait de l’accentuation des départs à la retraite anticipés et des mises en invalidité. Le nombre des personnes en sous-emploi s’est quant à lui, légèrement accru.
2. Le gouvernement indique dans son rapport que le chômage s’est aggravé de 12,4 pour cent chez les non-ressortissants du fait que le nombre de réfugiés admis dans le pays s’est accru. Il a mis en place des plans «individuels» en faveur des immigrants, qui englobent l’apprentissage du norvégien et une formation professionnelle. Il oeuvre en coopération étroite avec la Fédération norvégienne du commerce et de l’industrie, la Fédération norvégienne des syndicats et la Fédération norvégienne des entreprises commerciales et de services. La commission souhaiterait être tenue informée de la manière dont les difficultés d’emploi éprouvées par les non-ressortissants sont abordées.
3. Les mesures de soutien du marché de l’emploi touchent le soutien des rémunérations, l’emploi dans les entreprises publiques, les programmes de qualification pour l’emploi et le remplacement temporaire des titulaires en congé. Les mesures spéciales en faveur des personnes handicapées touchent la scolarisation, la réadaptation en entreprise, le soutien financier des rémunérations et l’aide financière à l’emploi dans les entreprises publiques. Les services de l’emploi utilisent l’Internet. Le gouvernement est prié de fournir des informations sur les résultats de ces mesures, notamment en ce qui concerne les travailleurs des secteurs en déclin.
4. La commission prend également note des commentaires formulés par la Fédération norvégienne des travailleurs du pétrole, laquelle exprime des doutes quant à l’exactitude des statistiques du travail produites par l’Office public des statistiques. La commission rappelle l’importance que revêt l’exactitude des statistiques du travail dans l’optique de l’élaboration de politiques et de programmes appropriés d’emploi, conformément à ce que prévoit l’article 2 de la convention. Elle prie le gouvernement de la tenir informée de toute mesure prise ou envisagée pour contrôler l’exactitude des statistiques utilisées.
La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1998. Le gouvernement déclare que le chômage a diminué entre 1996 et 1997 et chiffre cette réduction en 17 000 personnes approximativement. Le gouvernement ajoute que la réduction du taux de chômage a continué en 1998. La diminution du chômage plus remarquée a été celle des jeunes (groupe d'âge 20-25 ans). En même temps, la force de travail a augmenté de 53 000 en 1976 et de 46 000 en 1997. Les statistiques de l'OCDE indiquent que le taux de chômage normalisé est descendu à 3,3 pour cent en 1998 et qu'il était inférieur aux 3 pour cent à la fin de la même année.
Le gouvernement déclare aussi dans son rapport que la forte augmentation des postes vacants et le manque de certaines main-d'oeuvre a déterminé l'intervention du Service de marché du travail mobilisant un nombre suffisant d'effectifs. Pour ce faire, les services mentionnés ont utilisé l'information, l'orientation, le suivi, l'aide au recrutement, le placement et la formation professionnelle. Malgré ses efforts, le gouvernement signale la persistance de la discrimination contre les travailleurs nés hors du pays, même ceux qui ont de très bonnes qualifications. La commission prend note de l'intention du gouvernement de réduire le nombre des chômeurs étrangers moyennant des mesures de placement, perfectionnement et formation professionnelle ainsi qu'en octroyant des subsides relatifs au salaire. Elle aimerait recevoir de nouvelles informations sur les progrès accomplis par le gouvernement en ce sens, y compris des détails sur les niveaux et les tendances de l'emploi pour cette catégorie particulière de travailleurs comme l'exige le formulaire de rapport sous l'article 1 de la convention. Elle attire également l'attention du gouvernement sur l'interdiction de toute discrimination fondée sur l'ascendance nationale contenue dans la convention (no 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958, que la Norvège a ratifiée.
La Confédération des travailleurs de Norvège (LO) estime que le rapport du gouvernement est assez complet mais ajoute que la vision du marché du travail actuel est insuffisante. La LO croît que le chômage augmentera en 1999. La commission prend note de ces commentaires et prie le gouvernement de fournir des informations sur l'évolution du marché du travail et de répondre aux commentaires de la LO selon les exigences du formulaire de rapport sous l'article 1.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1996, qui décrit les principales tendances d'évolution de l'emploi et fournit des indications sur le nombre de bénéficiaires des mesures de politique active du marché du travail. Complétées par celles publiées par l'OCDE, les données fournies dans le rapport témoignent de l'accélération au cours de la période du mouvement de reprise de la croissance de l'emploi. La recrudescence concomitante des taux d'activité a toutefois freiné la réduction du taux de chômage, passé de 5,4 pour cent en 1994 et 1995 à 4,9 pour cent en 1996.
2. Se référant à sa précédente observation, où elle prenait note avec intérêt des indications fournies par le gouvernement dans son rapport sur sa stratégie économique de promotion de la croissance, de la compétitivité et de l'emploi, la commission espère que le gouvernement fournira dans ses prochains rapports les informations nécessaires à l'évaluation de la manière dont les mesures prises en vue de promouvoir le plein emploi sont déterminées et revues régulièrement "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée" et en consultation avec les représentants des milieux intéressés, conformément aux articles 2 et 3 de la convention. Elle prie notamment le gouvernement de fournir les informations requises par le formulaire de rapport sur la manière dont les mesures prises dans des domaines tels que les politiques budgétaire et monétaire, la politique des investissements et la politique des revenus contribuent à la poursuite des objectifs de l'emploi. Notant que la portée des mesures de politique active du marché du travail a été réduite au cours de la période parallèlement à la décrue du chômage, elle invite le gouvernement à fournir toute évaluation disponible de l'efficacité des mesures mises en oeuvre quant à l'insertion effective et durable de leurs bénéficiaires dans l'emploi. Elle rappelle également son intérêt pour toute information sur la manière dont le régime d'indemnisation du chômage est coordonné avec la politique de l'emploi.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994, qui a été marquée par une tendance à l'amélioration de la situation de l'emploi à partir du deuxième semestre de 1993. Une croissance économique plus soutenue a permis de mettre un terme au mouvement continu de contraction de l'emploi enregistré au cours des années antérieures. L'emploi total a augmenté de 1,5 pour cent en 1994 et, en dépit de la reprise simultanée de la croissance de la population active, le taux de chômage standardisé de l'OCDE, qui avait atteint 6 pour cent en 1993, a pu être ramené à 5,5 pour cent. Selon l'OCDE, la croissance de l'emploi devait se poursuivre et permettre au pays de retrouver en 1995 un taux de chômage inférieur à 5 pour cent.
2. En réponse à la demande qui lui avait été adressée par la commission dans sa précédente observation, le gouvernement fournit des indications sur le programme de politique économique à long terme (1994-1997) qu'il a soumis au Parlement sous l'intitulé "Le choix de la solidarité". La commission relève à cet égard avec intérêt que les orientations retenues se fondent en partie sur les recommandations d'une commission de l'emploi qui associe les partenaires sociaux. La stratégie adoptée afin de favoriser la croissance, la compétitivité et l'emploi prévoit notamment d'améliorer le mode de formation des salaires par le recours à un système de négociation à deux niveaux permettant de mieux prendre en compte l'incidence des salaires sur la compétitivité, l'inflation et l'emploi. La création d'emplois est également l'objectif principal de la politique d'investissement et de promotion des petites et moyennes entreprises, comme de la politique budgétaire qui vise à réduire le déficit budgétaire à moyen terme pour rendre à la politique économique la marge de manoeuvre nécessaire à la promotion de l'emploi. La commission apprécie les réponses pertinentes et utiles apportées à ses commentaires antérieurs et se félicite de ce dialogue constructif. Elle invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les mesures qui sont prises en vue de promouvoir le plein emploi "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée" et en consultation avec les représentants de milieux intéressés, conformément aux articles 2 et 3 de la convention.
3. La commission note que le renforcement des mesures actives de politique du marché du travail et des systèmes d'enseignement et de formation figure également parmi les priorités de la politique de l'emploi du gouvernement. Le gouvernement fournit dans son rapport d'intéressants éléments d'évaluation sur les programmes mis en oeuvre, qui montrent un effet positif, mais faible, sur la probabilité d'emploi des bénéficiaires. La commission saurait gré au gouvernement d'indiquer de quelle manière les différentes mesures d'intervention sur le marché du travail sont déterminées et revues régulièrement en fonction des résultats qu'elles ont permis d'obtenir. La commission prend note par ailleurs de l'indication selon laquelle les conditions d'accès au bénéfice de l'indemnisation du chômage ont été rendues plus restrictives en cas de chômage partiel. Elle invite à cet égard le gouvernement à continuer de fournir des informations sur toute nouvelle mesure qui serait prise pour mieux coordonner le régime d'indemnisation du chômage avec la politique de l'emploi, compte tenu des dispositions pertinentes de la convention (no 168) sur la promotion de l'emploi et la protection contre le chômage, 1988, et des commentaires de la commission sur l'application de celle-ci.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1992, qui a été marquée par la poursuite du mouvement de contraction de l'emploi et de progression du chômage. Les données émanant de l'OCDE, qui confirment les informations détaillées fournies par le gouvernement, font état d'une baisse de l'emploi total, à hauteur de 0,9 pour cent en 1990, 1 pour cent en 1991 et 0,3 pour cent en 1992. Le taux de chômage est passé de 5,2 pour cent en 1990 à 5,5 pour cent en 1991 et 5,9 pour cent en 1992. Le taux de chômage des jeunes âgés de moins de 25 ans a atteint 13,9 pour cent en 1992 et près du quart des chômeurs se trouvaient cette même année sans emploi depuis plus d'un an. Le gouvernement fournit en outre des indications sur l'incidence accrue du sous-emploi, qui affecte particulièrement les femmes et les jeunes, que ce soit sous la forme du chômage partiel ou du travail à temps partiel involontaire. Le maintien d'une croissance relativement soutenue de l'activité économique semble, pour l'heure, insuffisant à renverser une tendance à la détérioration du marché de l'emploi, nettement moins accusée, toutefois, que dans la plupart des autres pays de l'OCDE.
2. Le gouvernement indique que les principaux objectifs de sa politique du marché du travail sont, dans ce contexte, d'assurer le placement rapide des demandeurs d'emploi, de prévenir l'exclusion du monde du travail, de renforcer les qualifications des personnes qui sont activement à la recherche d'un emploi et de limiter les effets négatifs des déséquilibres. A cet effet, la priorité donnée à la promotion de l'emploi se traduit par l'importance accordée aux mesures de formation, ainsi qu'aux programmes spécialement destinés aux catégories les plus vulnérables de la population. Le nombre de participants aux programmes d'emploi a continué d'augmenter au cours de la période, et la commission note avec intérêt la réalisation d'enquêtes de suivi permettant d'évaluer l'effet de ces programmes sur l'emploi des intéressés. Elle saurait gré au gouvernement de continuer de communiquer les résultats de telles enquêtes. La commission note l'importance attachée par le gouvernement aux mesures "actives" de politique du marché du travail, par opposition aux mesures dites "passives" (de garantie des ressources); elle souhaiterait que le prochain rapport contienne des données sur l'évolution comparée des dépenses publiques affectées à ces types de mesures, celles contenues dans l'étude économique de l'OCDE (1993) ne semblant pas, en effet, corroborer l'assertion du gouvernement à cet égard.
3. La commission note l'indication selon laquelle la politique du marché du travail s'intègre dans la politique économique générale, qui vise principalement à assurer les conditions permettant à l'économie de créer des emplois stables. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission espère que le prochain rapport précisera, en réponse aux questions du formulaire de rapport, la manière dont les mesures prises en matière notamment de politiques monétaire et budgétaire, de politiques des prix, des revenus et des salaires, de politiques des investissements ou celles relatives au développement régional équilibré contribuent "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée" à la poursuite de l'objectif du plein emploi, productif et librement choisi. Elle saurait gré au gouvernement de préciser le rôle à cet égard de la Commission de l'emploi mentionnée dans le rapport. La commission regrette par ailleurs de constater que le rapport ne contient pas les informations demandées sur la manière dont les représentants des milieux intéressés, et en particulier les représentants des employeurs et des travailleurs, sont consultés au sujet des politiques de l'emploi, conformément à l'article 3 de la convention. Elle veut croire que le prochain rapport contiendra également des informations détaillées sur l'effet donné à cette importante disposition de la convention.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1990, qui fait état d'une évolution préoccupante de la situation de l'emploi. Selon le gouvernement, la baisse de 3,5 pour cent de l'emploi enregistrée en 1989 est la plus forte qu'ait connue le pays depuis 1945. Ce mouvement de contraction de l'emploi s'est poursuivi en 1990 quoique à un rythme moindre de 0,9 pour cent. Le taux de chômage, qui s'établissait à 3,2 pour cent en 1988, atteignait 4,9 pour cent en 1989 et 5,2 pour cent en 1990. D'après les données de l'OCDE, faute d'une reprise de la croissance de l'emploi, le taux de chômage s'est stabilisé en 1991 à ce niveau anormalement élevé dans le contexte norvégien.
2. Le gouvernement indique qu'afin de faire face à ce niveau élevé et croissant du chômage la portée des différentes mesures de politique du marché du travail a été considérablement étendue. Le nombre total des bénéficiaires de ces mesures, en très forte augmentation, représentait 2,2 pour cent de la population active au premier semestre 1990, contre 0,4 pour cent en 1988. L'accent a été porté sur les mesures de qualification, notamment en faveur des jeunes et des travailleurs menacés par le chômage de longue durée. A cet égard, la commission a pris note des informations fournies par le gouvernement dans son rapport sur la convention no 142 sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975, pour la période se terminant le 30 juin 1991. Un programme spécial d'emploi dans le secteur public est par ailleurs venu s'ajouter en 1989 aux programmes préexistants.
3. La commission note avec intérêt ces informations. Elle espère que le gouvernement continuera de fournir des informations détaillées sur les différents programmes et mesures de politique du marché du travail, en précisant les résultats atteints. Faisant suite à ses commentaires antérieurs, et eu égard à la situation préoccupante de l'emploi, la commission veut croire que le prochain rapport du gouvernement contiendra en outre les informations requises par le formulaire de rapport sur les mesures prises, dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée, afin de promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, comme un objectif essentiel. Elle saurait gré au gouvernement d'indiquer notamment la manière dont les mesures prises dans des domaines tels que les politiques monétaire et budgétaire, les politiques des prix, des revenus et des salaires et la politique des investissements contribuent à la promotion des objectifs de l'emploi. La commission invite en outre le gouvernement à préciser de quelle manière les représentants des milieux intéressés, et en particulier les représentants des employeurs et des travailleurs, sont consultés au sujet des politiques de l'emploi conformément à l'article 3 de la convention.
1. Faisant suite à ses commentaires antérieurs, la commission a pris note des informations sur la situation et les tendances de l'emploi et du chômage qui figurent dans le rapport substantiel du gouvernement. Elle a pris aussi en considération les informations contenues dans le rapport du gouvernement à la quatrième Conférence des ministres européens du Travail (Copenhague, octobre 1989) et dans les rapports annuels de l'OCDE. Le gouvernement fait observer que l'augmentation très marquée de l'emploi au cours des années 1986 et 1987 est due à la fois à une forte croissance de la production et à une réduction de la durée normale du travail. La durée contractuelle hebdomadaire du travail a été abaissée de 40 à 37,5 heures à compter du mois de janvier 1987. Le fléchissement de l'activité économique au cours de 1988 et une politique économique rigoureuse ont conduit à un ralentissement assez brutal de la croissance de l'emploi en 1988. Le chômage a atteint un niveau anormalement élevé dans le contexte norvégien, avec 108.000 personnes au chômage, soit 5 pour cent de la main-d'oeuvre, au cours du premier trimestre de 1989, contre un taux de 2,2 pour cent relevé par la commission dans son observation de 1987. Le chômage s'est accru aussi bien pour les femmes que pour les hommes et il a été encore plus sensible chez les jeunes. L'augmentation du chômage a été la plus marquée dans les grandes agglomérations urbaines, notamment dans la partie occidentale de la Norvège.
2. En vue de contenir la hausse du chômage, le gouvernement a eu de plus en plus recours aux politiques du marché de l'emploi. Comme il est indiqué dans le rapport du gouvernement de 1989 concernant la convention (no 88) sur le service de l'emploi, 1948, la première priorité de l'Administration du marché de l'emploi est de "remettre les gens au travail". La détérioration des conditions du marché de l'emploi a conduit le gouvernement à adopter ou à proposer, en 1989, diverses mesures allant d'un renforcement des programmes du marché du travail déjà existants - en mettant l'accent sur la formation et les qualifications requises - à une augmentation des investissements publics pour l'infrastructure routière, la construction des édifices publics, etc., ou à une législation en matière de politique des revenus.
3. La commission veut croire que, dans son prochain rapport, le gouvernement fournira des informations sur les résultats obtenus, du point de vue de la création d'emplois, par les programmes et mesures mentionnés ci-dessus et décrira également les politiques globales et sectorielles, en mettant particulièrement l'accent sur les politiques des prix, des revenus et des salaires et autres mesures prises en vue d'assurer qu'il y aura du travail pour toutes les personnes disponibles et en quête de travail (voir le formulaire de rapport au titre de l'article 1 de la convention). Elle espère que le gouvernement poursuivra et intensifiera ses efforts en vue de parvenir à nouveau aux résultats positifs enregistrés récemment dans la promotion du plein emploi, et cela en consultation et en coopération avec les représentants des milieux intéressés par les mesures à prendre, comme le prévoit la convention.