ILO-en-strap
NORMLEX
Information System on International Labour Standards
NORMLEX Page d'accueil > Profils par pays >  > Commentaires > Tous les commentaires

Afficher en : Anglais - Espagnol

Demande directe (CEACR) - adoptée 2015, publiée 105ème session CIT (2016)

La commission prend note des observations de la Confédération des travailleurs de Colombie (CTC) et de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), reçues les 29 et 31 août 2014 respectivement. La CTC et la CUT soulignent la nécessité de ratifier la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006), qui révise les conventions nos 8, 9, 22 et 23 et instaure des normes plus adéquates de protection des droits au travail pour les gens de mer. La commission prie le gouvernement de faire part de ses commentaires à cet égard.
Pour offrir une vision d’ensemble des questions soulevées à propos de l’application des conventions maritimes, la commission a estimé judicieux d’examiner ces questions dans un seul et unique commentaire, comme suit.
Convention (no 8) sur les indemnités de chômage (naufrage), 1920. Article 2. Indemnité pour faire face au chômage résultant de la perte par naufrage du navire. La commission note que le gouvernement indique dans son rapport que, même s’il n’existe pas de disposition spécifique concernant l’indemnisation des gens de mer pour le chômage en cas de naufrage, la loi no 1636 de 2013 et le décret no 2852 de 2013 instaurent un mécanisme de protection qui tend à garantir la protection sociale des travailleurs les plus vulnérables, gens de mer compris, en cas de chômage en assurant auxdits travailleurs la conservation de l’accès à la santé, à la caisse de pension, aux allocations familiales, aux services de l’emploi et à ceux de la formation professionnelle. En l’absence d’une protection spécifique, la commission rappelle que l’article 2 de la convention prescrit de payer à chacun des marins employés sur le navire une indemnité pour faire face au chômage résultant de la perte par naufrage pour tous les jours de la période effective de chômage. La quotité de l’indemnisation sera réglée sur le taux du salaire payable en vertu du contrat. Cependant, le montant total de l’indemnité payable pourra être limité à deux mois de salaire. La commission rappelle également que, selon l’article 3, la convention vise également à ce qu’il soit conféré à ces indemnités les mêmes privilèges qu’aux arrérages de salaires gagnés pendant le service. La commission prie le gouvernement de faire connaître les mesures prises ou prévues pour faire porter pleinement effet à ces dispositions de la convention.
La commission note que la CUT déclare qu’en cas de naufrage dans les eaux nationales, la Direction générale maritime (DIMAR) diligente des enquêtes juridictionnelles pour sinistre maritime. Cependant, les procédures de la DIMAR ont pour finalité d’établir les causes et les responsabilités dans les sinistres maritimes et non de rétablir les droits des travailleurs affectés et de fixer une indemnisation en ce qui les concerne. Pour ces raisons, estime la CUT, il n’existe aucune sorte de protection pour ces travailleurs et, indique-t-elle également, cette situation est extrêmement grave lorsque le sinistre concerne de petites et moyennes unités naviguant le long de la côte pacifique de la Colombie, considérant le caractère informel de l’emploi dans cette zone. La commission prie le gouvernement de faire part de ses commentaires concernant ces observations.
Convention (no 9) sur le placement des marins, 1920. Article 2, paragraphe 1. Proscription de tout but lucratif s’attachant au placement des marins. Dans ses commentaires précédents, la commission avait noté que les services privés de recrutement et de placement gratuit qui ont vocation à procurer de l’emploi aux gens de mer sont autorisés à opérer conformément aux dispositions du Code du travail et du décret no 3115 de 1997, en vertu duquel il est permis que les travailleurs, y compris les gens de mer, soient placés par des agences privées à but lucratif s’occupant de placement ou d’emploi, en contradiction avec les dispositions de la convention. La commission note que, dans son rapport, le gouvernement indique que le décret no 3115 de 1997 a été abrogé par le décret no 722 de 2013, lui-même abrogé par le décret no 2852 de 2013 «portant réglementation du service public de l’emploi et régime de prestations du mécanisme de protection du chômeur, ainsi que d’autres dispositions». Il indique qu’avec la création du nouveau service de l’emploi par effet de la loi no 1636 de 2013 et du décret no 2852 de 2013, il reste clairement établi qu’il est interdit de mettre à la charge du travailleur, y compris du marin, une quelconque somme, que l’intéressé soit placé par des agences d’emploi, des entreprises de travail temporaire ou par le service public de l’emploi, ce qui est conforme à ce qui est établi à l’article 2 de la convention puisque, par le fait, aucune activité de placement des marins ne peut donner lieu à ce que les intéressés paient une rémunération quelconque, directe ou indirecte, à une personne, société ou établissement. La commission note cependant que la CUT déclare que, même si le placement des gens de mer tend à être gratuit et aussi à être exercé par des agences sans but lucratif, la législation n’a pour autant toujours pas été modifiée de manière à être conforme à la convention. S’agissant de la loi no 1636 de 2013 portant création du service public de l’emploi, la CUT déclare que ledit service ne s’adresse pas spécialement aux gens de mer et que, étant encore en cours de développement, il ne peut être considéré comme une solution au placement des travailleurs et ne peut non plus être considéré comme faisant porter effet à la convention. La CUT déclare également que les gens de mer sont engagés par le biais de bourses de l’emploi, qu’ils ne sont donc pratiquement jamais directement recrutés par les entreprises et, enfin, qu’il n’existe pas de statistiques publiques actualisées sur la situation des travailleurs, sur l’action de l’inspection du travail ou encore sur les procédures de sanction des entreprises en cas de non-respect des droits des travailleurs. La commission prie le gouvernement de faire part de ses commentaires quant à ces observations. La commission prie également le gouvernement de fournir: i) des informations sur la manière par laquelle l’application de la loi no 1636 de 2013 et du décret no 2852 de 2013 est surveillée; ii) des données statistiques sur le nombre de marins recrutés par des agences d’emploi à partir de l’entrée en vigueur de la loi; iii) des informations sur l’existence et, le cas échéant, le nombre de plaintes relatives à la violation de la disposition sur la gratuité des services de placement.
Convention (no 22) sur le contrat d’engagement des marins, 1926. Article 3, paragraphes 1 et 2. Conditions et garanties entourant la signature du contrat. Dans ses commentaires précédents, la commission avait pris note de l’absence de disposition de nature à faire porter effet aux paragraphes 1 et 2 de l’article 3 de la convention. Dans son rapport, le gouvernement indique que la législation nationale, en particulier le décret no 1015 de 1995, est conforme aux dispositions de l’article 3 de la convention. En particulier, le contrat d’engagement doit être signé par l’armateur ou son représentant et le marin; il doit être étudié ou examiné avant sa signature par le travailleur ou ses conseillers et il doit être souscrit conformément aux droits et garanties minimums établis par la législation colombienne, les clauses contractuelles étant sujettes au contrôle administratif du ministère du Travail et au contrôle judiciaire des juridictions du travail. Le gouvernement indique également que la législation nationale du travail considère comme nulles les clauses d’un contrat de travail qui violent la loi ou les conventions de l’OIT et il conclut que tout contrat d’engagement d’un marin doit s’entendre comme étant conforme aux conventions de l’OIT. La commission observe que le décret no 1015 de 1995, s’il prévoit l’affichage des clauses du règlement interne de travail en des lieux accessibles aux gens de mer, ne prévoit pas spécifiquement que des facilités sont données au marin pour examiner le contrat d’engagement avant que celui-ci ne soit signé ni les conditions de la signature du contrat d’engagement des marins. Considérant que les termes du paragraphe 1, de l’article 3 de la convention impliquent des mesures d’ordre pratique («des facilités doivent être données au marin et, éventuellement, à son conseiller pour examiner le contrat d’engagement avant que celui-ci ne soit signé») et que le paragraphe 2 du même article se réfère expressément à la législation nationale en tant que moyen d’application de la convention, la commission prie le gouvernement de donner des informations sur les mesures prises pour faire porter effet aux paragraphes 1 et 2 de l’article 3 de la convention.
La commission prend note des observations de la CUT selon lesquelles la majorité des marins n’ont qu’un contrat verbal et, dans le cas où ils signent un contrat, ils n’en reçoivent pas un exemplaire. La commission prie le gouvernement de faire part de ses commentaires à ce sujet.
Convention (no 23) sur le rapatriement des marins, 1926. Articles 3 et 6. Obligations relatives au rapatriement du marin. La commission note qu’à cet égard, le gouvernement indique dans son rapport que, conformément à l’article 6(7) du décret no 4976 de 2011, modifié par le décret no 2063 de 2013, le Fonds spécial pour les migrations couvre les cas d’«appui et accompagnement des Colombiens se trouvant en territoire étranger et nécessitant une protection immédiate en raison de leur situation de vulnérabilité et de leur manque de ressources nécessaires à un rapatriement digne, ou des soins», ce qui inclut les cas concernant le rapatriement des gens de mer. Il indique également qu’à la date considérée, il n’avait été présenté aucune demande de rapatriement de gens de mer. La commission note que, selon la CUT, le rapatriement des gens de mer est un problème constant et que le gouvernement, en l’occurrence la DIMAR, n’est pas investi de compétences claires pour la protection et la garantie du rapatriement des navigants, qu’il s’agisse d’étrangers en territoire colombien ou de Colombiens en territoire étranger. S’agissant des étrangers en territoire colombien, le premier problème tient à ce qu’il est exigé un visa pour sortir du pays. Si l’armateur ou l’agent maritime ne fournit pas l’appui nécessaire pour le rapatriement du navigant, celui-ci doit attendre parfois des mois pour son rapatriement et sa situation dépendra de l’appui que peuvent lui accorder les consulats. Dans de tels cas, l’autorité maritime n’intervient pas et n’a aucune obligation à cet égard. La CUT ajoute que, lorsqu’il s’agit de marins colombiens se trouvant en d’autres lieux, la DIMAR ne fournit aucun appui de quelque type que ce soit pour le rapatriement des intéressés et, dans la pratique, ce sont les organisations syndicales qui conseillent, accompagnent et soutiennent les procédures de rapatriement. La commission prie le gouvernement de faire part de ses commentaires quant à ces observations.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2009, publiée 99ème session CIT (2010)

Article 2, paragraphe 1, de la convention. But lucratif. La commission prend note de l’adoption du décret no 4369 de 2006 concernant les services d’emploi temporaire, lequel abroge les décrets nos 24 et 503 de 1998. La commission constate cependant, d’après les informations communiquées dans le rapport du gouvernement, que les services privés payants de recrutement et de placement qui procurent un emploi aux gens de mer sont toujours autorisés à fonctionner conformément aux dispositions du Code du travail et au décret no 3115 de 1997, ce qui est contraire aux dispositions de la convention. La commission prie à nouveau le gouvernement de mettre la législation nationale en conformité avec la convention.

La commission voudrait souligner à ce propos que la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006), qui est l’instrument le plus actuel dans le domaine notamment du recrutement et du placement des gens de mer, ne reprend par les dispositions de la présente convention. La MLC, 2006, autorise le fonctionnement des services privés de recrutement et de placement à but lucratif, selon un système d’autorisations, de certification ou d’autres formes de réglementation ou de conditions, conformément au titre 1.4. La commission invite le gouvernement à examiner la possibilité de ratifier la MLC, 2006. La ratification de la MLC, 2006, entraînerait la dénonciation de la présente convention. La commission saurait gré au gouvernement de communiquer dans son prochain rapport des informations sur toutes consultations engagées à ce propos et sur tout progrès réalisé en vue de la ratification de la MLC, 2006, afin de mettre un terme à une situation de non-application des dispositions de la convention no 9, qui prévaut depuis longtemps.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2005, publiée 95ème session CIT (2006)

La commission constate que le rapport du gouvernement ne contient pas de réponse aux commentaires antérieurs. Elle espère que le prochain rapport fournira des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe, qui était conçue dans les termes suivants:

La commission note, à la lecture du rapport du gouvernement, qu’une agence gratuite pour l’emploi continue de fonctionner en Colombie, conformément aux dispositions du Code du travail (décret no 3115 de 1997) et du décret no 24 de 1998.

La commission rappelle que, conformément à l’article 2, paragraphe 1, de la convention, le placement des marins ne peut faire l’objet d’un commerce exercé dans un but lucratif par aucune personne, société ou établissement; aucune opération de placement ne peut donner lieu de la part des marins d’aucun navire au paiement d’une rémunération quelconque, directe ou indirecte, à une personne, société ou établissement. L’article 3, paragraphe 1, par dérogation aux dispositions de l’article 2, prévoit que toute personne, société ou établissement, exerçant actuellement dans un but lucratif le commerce du placement peut être admis temporairement, par autorisation du gouvernement, à continuer ce commerce, à condition que ses opérations soient soumises à un contrôle du gouvernement sauvegardant les droits de toutes les parties intéressées. L’article 3, paragraphe 2, prévoit que chaque Membre ratifiant la convention s’engage à prendre toutes mesures nécessaires pour abolir le plus rapidement possible le commerce du placement des marins exercé dans un but lucratif.

La Colombie a ratifié la convention no 9, il y a soixante-dix ans, en 1933. Pourtant, des agences privées pour l’emploi de marins continuent de fonctionner, même s’il est vrai que leurs honoraires ne sont pas à la charge du marin. La commission demande au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre la législation nationale et la pratique conformes aux dispositions de la convention, et d’indiquer tout fait nouveau à cet égard.

La commission se permet de rappeler au gouvernement que le Conseil d’administration du Bureau international du Travail a invité les Etats parties à la convention no 9 à envisager de ratifier la convention (nº 179) sur le recrutement et le placement des gens de mer, 1996; ratification qui entraînerait la dénonciation immédiate de la convention no 9 (voir les paragraphes 47 à 51 du document GB.273/LILS/4(Rev.1) de novembre 1998) et qui permettait le fonctionnement des agences de recrutement et placement à but lucratif, dans les conditions prévues dans la convention précitée. La commission saurait gré au gouvernement de lui transmettre, dans son prochain rapport, des informations sur les consultations éventuellement engagées dans ce but.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2003, publiée 92ème session CIT (2004)

La commission note, à la lecture du rapport du gouvernement, qu’une agence gratuite pour l’emploi continue de fonctionner en Colombie, conformément aux dispositions du Code du travail (décret no 3115 de 1997) et du décret no 24 de 1998.

La commission rappelle que, conformément à l’article 2, paragraphe 1, de la convention, le placement des marins ne peut faire l’objet d’un commerce exercé dans un but lucratif par aucune personne, société ou établissement; aucune opération de placement ne peut donner lieu de la part des marins d’aucun navire au paiement d’une rémunération quelconque, directe ou indirecte, à une personne, société ou établissement. L’article 3, paragraphe 1, par dérogation aux dispositions de l’article 2, prévoit que toute personne, société ou établissement exerçant actuellement dans un but lucratif le commerce du placement peut être admis temporairement, par autorisation du gouvernement, à continuer ce commerce, à condition que ses opérations soient soumises à un contrôle du gouvernement sauvegardant les droits de toutes les parties intéressées. L’article 3, paragraphe 2, prévoit que chaque Membre ratifiant la convention s’engage à prendre toutes mesures nécessaires pour abolir le plus rapidement possible le commerce du placement des marins exercé dans un but lucratif.

La Colombie a ratifié la convention no 9, il y a soixante-dix ans, en 1933. Pourtant, des agences privées pour l’emploi de marins continuent de fonctionner, même s’il est vrai que leurs honoraires ne sont pas à la charge du marin. La commission demande au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre la législation nationale et la pratique conformes aux dispositions de la convention, et d’indiquer tout fait nouveau à cet égard. Elle invite le gouvernement à recourir à l’assistance technique du BIT pour rendre la législation compatible avec les dispositions de la convention. Le gouvernement pourrait aussi envisager de ratifier la convention (no 179) sur le recrutement et le placement des gens de mer, 1996, qui permet le fonctionnement de services de recrutement et de placement privés en vertu d’un système de licence, d’agrément ou d’une autre forme de réglementation.

Observation (CEACR) - adoptée 1997, publiée 86ème session CIT (1998)

La commission prend note des informations partielles fournies par le gouvernement en réponse à ses commentaires antérieurs.

1. Article 2 de la convention. La commission note que le gouvernement indique avoir procédé à un examen de la situation et que cet examen a révélé l'existence d'une seule agence pour l'emploi des marins régulièrement enregistrée. La commission prie le gouvernement de préciser si cette agence est la seule à effectuer des opérations de placement payant conformément au décret no 1433 de 1983. La commission prie également le gouvernement d'indiquer quelles mesures sont prises ou envisagées pour assurer de donner plein effet à cet article de la convention qui interdit le placement payant ou le placement des marins par une entreprise commerciale dans un but lucratif.

La commission saurait également gré au gouvernement de fournir des informations plus détaillées sur les sanctions infligées aux entreprises ou offices qui contreviennent aux dispositions de cet article de la convention.

2. La commission a pris connaissance du projet de décret élaboré en 1993 et relatif à l'application de la loi no 129 de 1931 portant ratification de la convention. Notant que ses dispositions visent à donner effet au paragraphe 1 de l'article 2 ainsi qu'à l'article 4 de la convention, elle saurait gré au gouvernement d'informer la commission sur les suites données à ce projet.

3. La commission note que le rapport du gouvernement ne fournit pas les informations requises dans ses commentaires antérieurs concernant l'application des articles 4, 5 et 10, paragraphe 1, de la convention. En conséquence, elle rappelle au gouvernement les termes de sa précédente observation ainsi formulée:

Article 4. La commission note les informations relatives à la réorganisation, toujours en cours, du service de l'emploi, notamment en ce qui concerne la dévolution au Service national de l'apprentissage (SENA) de la charge de promouvoir et de mettre en oeuvre l'administration d'un service de l'emploi public et gratuit. Le gouvernement indique cependant qu'il n'existe pas de réglementation spécifique à l'égard des gens de mer, encore que ceux-ci soient visés par la loi no 50 précitée, dans la mesure où son champ d'application englobe l'ensemble des travailleurs temporaires. La commission réitère l'espoir que le gouvernement ne manquera pas d'adopter à brève échéance les mesures voulues pour que soit organisé un système d'offices publics et gratuits de placement pour les marins, efficace et répondant aux besoins.

Article 5. La commission constate avec regret que le rapport du gouvernement ne comporte pas d'informations sur les mesures devant être prises pour donner effet à cet article qui prévoit la constitution de comités, composés de représentants des armateurs et des marins, consultés pour ce qui concerne le fonctionnement des offices publics de placement des gens de mer. Elle exprime une fois de plus l'espoir que de telles mesures seront prises dans un très proche avenir et prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations sur tous progrès accomplis en ces sens.

Article 10, paragraphe 1. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à communiquer des informations, statistiques ou autres, en ce qui concerne le chômage des marins et le fonctionnement des établissements de placement pour les marins, comme le prescrit cet article de la convention.

La commission espère que le gouvernement fera tout son possible pour prendre les mesures nécessaires dans un proche avenir.

Observation (CEACR) - adoptée 1993, publiée 80ème session CIT (1993)

La commission prend note des informations fournies par le gouvernement en réponse à ses commentaires précédents.

Article 2 de la convention. Dans ses commentaires précédents, la commission s'était référée au décret no 1433 de 1983, en vertu duquel les entreprises de travail temporaire et les offices de placement payants sont autorisés à subsister. Elle avait noté également l'adoption de la loi no 50 de 1990, dont les articles 71 à 94 sont réglementés par le décret no 1707 de 1991 et concernent lesdits offices. Le gouvernement a indiqué que dans la majorité des cas les compagnies commerciales ne font pas appel aux services publics gratuits de l'emploi mais utilisent leurs propres services de recrutement ou s'adressent à des entreprises d'emploi temporaire. Dans son dernier rapport, le gouvernement exprime l'intention d'adopter les mesures nécessaires pour que cet article de la convention produise pleinement ses effets. La commission ne peut que réitérer l'espoir que le gouvernement adoptera dans un très proche avenir les mesures annoncées afin que, conformément à cet article de la convention, le placement des marins ne puisse donner lieu au paiement d'une rémunération ni faire l'objet d'un commerce exercé dans un but lucratif. Elle saurait également gré au gouvernement de fournir des informations plus détaillées sur les sanctions infligées, d'après son rapport, aux entreprises ou offices qui, de manière diverse, contreviennent à la loi.

Article 4. La commission note les informations relatives à la réorganisation, toujours en cours, du service de l'emploi, notamment en ce qui concerne la dévolution au Service national de l'apprentissage (SENA) de la charge de promouvoir et de mettre en oeuvre l'administration d'un service de l'emploi public et gratuit. Le gouvernement indique cependant qu'il n'existe pas de réglementation spécifique à l'égard des gens de mer, encore que ceux-ci soient visés par la loi no 50 précitée, dans la mesure où son champ d'application englobe l'ensemble des travailleurs temporaires. La commission réitère l'espoir que le gouvernement ne manquera pas d'adopter à brève échéance les mesures voulues pour que soit organisé un système, efficace et répondant aux besoins, d'offices publics et gratuits de placement pour les marins.

Article 5. La commission constate avec regret que le rapport du gouvernement ne comporte pas d'informations sur les mesures devant être prises pour donner effet à cet article qui prévoit la constitution de comités, composés de représentants des armateurs et des marins, consultés pour ce qui concerne le fonctionnement des offices publics de placement des gens de mer. Elle exprime une fois de plus l'espoir que de telles mesures seront prises dans un très proche avenir et prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations sur tous progrès accomplis en ce sens.

Article 10, paragraphe 1. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à communiquer des informations, statistiques ou autres, en ce qui concerne le chômage des marins et le fonctionnement des établissements de placement pour les marins, comme le prescrit cet article.

Observation (CEACR) - adoptée 1992, publiée 79ème session CIT (1992)

La commission a pris note des informations fournies par le gouvernement en réponse à ses commentaires antérieurs.

Article 2 de la convention. A diverses reprises, la commission a exprimé sa préoccupation en ce qui concerne le fonctionnement des services de placement payants dans les ports. Elle relève, d'après le rapport du gouvernement pour la période 1986-1990, que dans la plupart des cas les compagnies commerciales ne font pas appel aux services de l'emploi publics et gratuits, mais recourent à leurs propres services de recrutement, ou engagent des marins par l'intermédiaire des entreprises de travail temporaire. Dans ses commentaires antérieurs, la commission s'était référée au décret no 1433 de 1983 en vertu duquel les entreprises de travail temporaire et les agences de placement et d'emploi payants sont autorisées à subsister. Elle note, d'après le rapport du gouvernement pour la période se terminant le 30 juin 1991, l'adoption de la loi no 50 de 1990, dont les articles 71 à 94 sont réglementés par le décret no 1707 de 1991 et portent sur le même sujet. La commission réitère l'espoir que le gouvernement ne manquera pas d'adopter à très brève échéance les mesures nécessaires pour donner plein effet à cet article de la convention, aux termes duquel le placement des marins ne peut, sous peine de sanctions, donner lieu au paiement d'une rémunération ni faire l'objet d'un commerce exercé dans un but lucratif.

Articles 4 et 10. Le gouvernement indique qu'en vertu du décret no 1421 de 1989 le Service national de l'apprentissage (SENA) a été chargé de promouvoir et de mettre en oeuvre l'administration d'un service de l'emploi public et gratuit. La commission prie le gouvernement d'indiquer dans quelle mesure les marins sont couverts par le service de l'emploi ainsi réorganisé et, d'une façon plus générale, de fournir les informations requises par le formulaire de rapport au titre de l'article 4. Elle tient à attirer une nouvelle fois l'attention du gouvernement sur le fait que l'article 4 prescrit l'organisation d'un système, efficace et répondant aux besoins, d'offices gratuits de placement pour les marins. Elle réitère également l'espoir que le gouvernement communiquera les informations, statistiques ou autres, demandées à l'article 10, paragraphe 1. La commission exprime de nouveau l'espoir que le gouvernement prendra à très brève échéance les mesures nécessaires afin de donner plein effet aux dispositions de ces articles.

Article 5. La commission regrette de constater que le rapport du gouvernement ne contient aucune information nouvelle en réponse à ses commentaires antérieurs concernant l'application de cet article. Elle prie une nouvelle fois le gouvernement de fournir des détails complets sur les mesures prises ou envisagées afin de donner plein effet à cet article qui prévoit que des consultations doivent avoir lieu avec des représentants des armateurs et des marins dans le cadre de comités qui seront consultés pour tout ce qui concerne le fonctionnement des offices gratuits de placement pour les marins.

Observation (CEACR) - adoptée 1990, publiée 77ème session CIT (1990)

La commission a pris note du rapport du gouvernement, qui comporte un bref commentaire sur son observation de 1989. Le gouvernement déclare qu'il est en train de mettre en place un réseau d'offices publics et gratuits de l'emploi, dans le cadre du Service national de l'emploi, dans les principales villes, notamment dans celles où l'activité de pêche et de commerce maritime est importante. Elle prend acte de ce qui précède, mais regrette de constater que le rapport ne comporte pas de réponse aux commentaires qu'elle formule depuis de nombreuses années quant à l'application des dispositions suivantes de la convention.

I. 1. Article 2 de la convention. A diverses reprises, la commission a exprimé sa préoccupation en ce qui concerne le fonctionnement des services de placement payants dans les ports. Dans son observation de 1984, elle s'est référée en particulier au décret no 1433 de 1983, en vertu duquel les entreprises de travail temporaire et les agences de placement et d'emploi à but lucratif sont autorisées à subsister. Elle exprime de nouveau l'espoir que le gouvernement adoptera à brève échéance les mesures nécessaires pour appliquer intégralement cet article de la convention, aux termes duquel le placement des marins ne peut, sous peine de sanctions, donner lieu au paiement d'une rémunération ni faire l'objet d'un commerce exercé dans un but lucratif.

2. Articles 4 et 10. Dans ses rapports précédents, le gouvernement avait déclaré que le Service national de l'emploi (SENALDE) se chargerait du placement des marins. La commission se réfère à ses commentaires sur l'application de la convention (no 88) sur le service de l'emploi, 1948, et rappelle qu'en vertu de l'article 4 de la convention no 9 doit être organisé un système, efficace et répondant aux besoins, d'offices gratuits de placement pour les marins. La commission réitère par conséquent l'espoir que le gouvernement fournira les données requises par le formulaire de rapport pour la convention no 9 en ce qui concerne l'organisation d'un système d'offices gratuits de placement, afin de donner plein effet à ces articles de la convention.3. Article 5. La commission réitère, d'autre part, l'espoir que des arrangements en vue de consultations avec les organisations d'armateurs et de marins seront adoptés conformément à cet article et que le gouvernement fournira des détails complets à cet égard.

II. La commission rappelle que, dans ses rapports précédents, le gouvernement s'est référé à un projet de loi sur le travail des gens de mer, élaboré en 1983 en collaboration avec un expert du BIT. Elle espère que ce projet pourra faire l'objet d'un nouvel examen ou, le cas échéant, que d'autres mesures appropriées pourront être étudiées afin de mettre la législation et la pratique nationales en conformité avec la convention. [Le gouvernement est prié de communiquer un rapport détaillé pour la période se terminant le 30 juin 1991.]

© Copyright and permissions 1996-2024 International Labour Organization (ILO) | Privacy policy | Disclaimer