National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en octobre 2008, comportant les réponses à son observation de 2004. La commission note qu’une réforme de l’éducation des adultes a été prévue en 2007 dans le cadre de la création d’un groupe de travail tripartite. L’objectif de la réforme, dont l’application devait commencer au début de 2009, est de rationaliser l’administration, le financement et l’offre des services et prestations dans des domaines tels que l’enseignement et la formation professionnels des adultes, l’éducation des adultes dans les établissements d’enseignement supérieur, la politique du travail en rapport avec l’éducation des adultes et la formation du personnel. La commission invite le gouvernement à continuer à communiquer des informations sur les mesures envisagées ou adoptées pour contribuer à la réalisation des objectifs prévus à l’article 3 de la convention, en indiquant de quelle manière la politique nationale sur le congé-éducation payé est coordonnée avec les politiques générales relatives à l’emploi, à l’éducation et à la formation (article 4).
La commission se réfère à son commentaire sur l’application de la convention (nº 122) sur la politique de l’emploi, 1964, et relève que dans le contexte de la réforme législative entreprise en 2001-2003, qui donne notamment une importance accrue à l’apprentissage tout au long de la vie, une nouvelle loi sur l’aide financière pour les étudiants adultes (1276/2000) est entrée en vigueur en 2001. Complétée par une loi sur le fonds pour l’éducation qui institue une allocation de qualification professionnelle (1306/2002), la loi prévoit une nouvelle forme d’aide financière en faveur des étudiants adultes, dont la gestion s’effectue par le biais d’un fonds pour l’éducation administré par les partenaires sociaux. La commission prend note des informations fournies sur la nouvelle loi sur la rotation à l’emploi (1305/2002) qui rend le système de rotation à l’emploi applicable pendant cinq années supplémentaires. Elle saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises dans le cadre de la politique nationale du congé-éducation payé en faveur des travailleurs de tous les secteurs économiques, et des personnes ayant des besoins spécifiques (telles que les chômeurs âgés), afin de contribuer à la réalisation des objectifs énoncés à l’article 3 de la convention en coordination avec les politiques générales énumérées à l’article 4.
La commission a pris note des indications fournies par le gouvernement en réponse à sa précédente demande directe, ainsi que des commentaires de l’Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK) et de la Confédération des syndicats de professionnels de l’enseignement en Finlande (AKAVA) joints à son rapport.
La SAK indique que le nombre de travailleurs ayant recours au congé de rotation à l’emploi a nettement augmenté depuis que la loi de 1979 sur le congé-éducation a été amendée en 1997 afin d’étendre le bénéfice de ce congé aux salariés sous contrat de courte durée.
L’AKAVA explique que la distinction entre les trois composantes de l’éducation continue des adultes est devenue trop rigide et ne correspond plus à la réalité du monde du travail ni ne répond aux besoins des salariés.
Le gouvernement indique que de nouvelles formes d’aides financières aux travailleurs en congé-éducation payé, abrogeant certaines mesures existantes, sont envisagées pour le 1eraoût 2001. La commission le prie de fournir toute information utile à cet égard en précisant la manière dont les nouvelles mesures qu’il aura prises assureront un financement régulier et adéquat des arrangements relatifs au congé-éducation payé (article 7 de la convention). Elle le prie en outre de fournir des informations détaillées sur la manière dont la convention est appliquée dans la pratique en joignant à cet effet tous extraits d’études, enquêtes ou rapports pertinents, ainsi que les statistiques disponibles sur le nombre de travailleurs bénéficiant d’un congé-éducation payé (Point V du formulaire de rapport).
La commission a pris note des explications fournies par le gouvernement en réponse à sa demande, ainsi que des commentaires de l'Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK) et de la Confédération des syndicats de professionnels de l'enseignement en Finlande (AKAVA) joints à son rapport.
1. La commission note avec intérêt que la loi de 1979 sur le congé-éducation a été amendée en 1997 afin d'étendre le bénéfice de ce congé aux salariés sous contrat de courte durée. Elle note également que l'application des dispositions introduisant le congé de rotation à l'emploi à titre expérimental a été prorogée jusqu'en 2000, tandis que le montant de la compensation financière associée à ce congé a été augmenté. L'AKAVA estime toutefois que le congé de rotation à l'emploi n'est que rarement utilisé à des fins de formation.
2. La commission relève que, bien que le gouvernement ne dispose pas de statistiques complètes à ce sujet, il était estimé en 1997 que seulement 1 pour cent des salariés avaient bénéficié d'un congé-éducation en vertu de la loi de 1979. La SAK fait observer qu'après avoir culminé en 1992-1993 le nombre de bourses d'études pour adultes a diminué d'un tiers. L'organisation attribue cette baisse du nombre de bénéficiaires à la réduction de l'assistance financière, dont elle estime qu'elle n'est pas "adéquate" au sens de la convention. Le gouvernement indique qu'il a pour objectif d'assurer la sécurité du revenu des étudiants pour autant que la situation budgétaire le permet. La commission saurait gré au gouvernement d'indiquer toute nouvelle mesure prise en vue d'assurer le financement régulier des arrangements relatifs au congé-éducation payé, conformément à l'article 7 de la convention.
3. La commission note que l'AKAVA estime que les trois composantes de l'éducation continue des adultes répondent à des besoins différents mais qu'elles devraient être mieux coordonnées. La SAK se réfère pour sa part à des discussions en cours entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur la "garantie de la formation". La commission prie le gouvernement de fournir des informations complètes à ce sujet, en précisant la manière dont il est tenu compte des dispositions des articles 4 et 6 de la convention.
La commission a pris note avec intérêt des deux premiers rapports du gouvernement sur l'application de la convention, ainsi que des observations de la Confédération des syndicats de professionnels de l'enseignement en Finlande (AKAVA), de l'Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK) et de la Confédération finlandaise des salariés (STTK). Afin de lui permettre de mieux apprécier l'effet donné à la convention, elle saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations complémentaires en réponse à l'ensemble de ces observations, y compris sur les points suivants.
Article 5 de la convention. La commission relève que l'article 13 de la loi de 1979 sur le congé-éducation payé (telle qu'amendée) prévoit qu'il peut être dérogé aux dispositions de ses articles 4 à 10 par voie de convention collective. Prière d'indiquer si de telles dérogations ont été convenues et quel aura été leur effet. Prière de communiquer des extraits pertinents des conventions collectives.
Articles 2 et 3. 1. La commission note que le congé à des fins d'éducation syndicale est accordé selon les termes des conventions collectives. Prière d'indiquer si ce congé est octroyé à tout travailleur pour promouvoir le recours au congé-éducation en vue de contribuer à la participation compétente et active des travailleurs et de leurs représentants à la vie de l'entreprise et de la communauté, conformément à l'alinéa b) de l'article 3 de la convention.
2. La commission note que l'AKAVA et la SAK estiment que les prestations financières versées au travailleur en congé-éducation sont insuffisantes. Elle prie le gouvernement de bien vouloir fournir ses opinions à ce sujet (voir aussi l'article 7).
Article 4. 1. La commission saurait gré au gouvernement d'indiquer de quelle manière la politique de promotion du congé-éducation payé est coordonnée avec la politique de l'emploi.
2. La commission note que le congé de rotation à l'emploi, introduit à titre expérimental en décembre 1995, n'est pas obligatoirement lié à des fins éducatives. La STTK estime que les bénéficiaires de ce congé sont insuffisamment rémunérés. Prière d'indiquer si des mesures ont été prises ou sont envisagées pour encourager le recours au congé de rotation à l'emploi à des fins éducatives.
Article 6. Prière d'indiquer les modalités selon lesquelles les organisations d'employeurs et de travailleurs et les organismes d'éducation et de formation sont associés à la mise en oeuvre de la politique de promotion du congé-éducation payé.
Article 7. La commission note que la STTK estime que la coordination entre les différentes formes d'aide financière pose problème. Prière d'indiquer toute nouvelle mesure prise afin d'assurer le financement des arrangements relatifs au congé-éducation payé de façon régulière et adéquate.
Article 9. Prière d'indiquer les dispositions prises en application de l'article 2, paragraphe 3, de la loi de 1979, concernant les congés d'études des agriculteurs et autres travailleurs indépendants et la modalité de leur mise en oeuvre. Prière d'indiquer toute autre disposition spéciale qui aura pu être prise en ce qui concerne des catégories particulières d'entreprises ou de travailleurs.
Partie V du formulaire de rapport. Prière de fournir tous extraits pertinents de rapports, études, enquêtes ou statistiques permettant d'apprécier l'application pratique de la convention.
[Le gouvernement est prié de communiquer un rapport détaillé en 1998.]