National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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Articles 1 et 2 de la convention. Mesures générales de politique économique. En réponse à l’observation de 2008, le gouvernement déclare dans un rapport reçu en septembre 2009 que les plans quinquennaux successifs ont toujours mis l’accent sur la réalisation d’un taux élevé de croissance dans tous les secteurs d’activité économique, en vue de créer de nouveaux emplois et aussi de permettre à tous ceux qui ont déjà un emploi d’avoir un travail décent et durable. Dans le cadre du 11e Plan quinquennal (2007-2012), le gouvernement entend créer de nouvelles possibilités d’emploi pour 58 millions de personnes. Au cours de l’exercice 2004-05, la population active, estimée à 459,1 millions de personnes, se composait de 261,23 millions de travailleurs indépendants (56 pour cent), 65,65 millions de personnes ayant un emploi régulier (14,3 pour cent) et 132,68 millions de personnes ayant un emploi occasionnel (28,9 pour cent). Dans son étude d’ensemble de 2010 sur les instruments de la politique de l’emploi, la commission relevait que le 11e Plan quinquennal (2007-2012) prévoit une restructuration des politiques fondée sur une nouvelle vision axée sur une croissance plus rapide, plus intégratrice et plus étendue. L’objectif est de générer des emplois dans le cadre de la croissance et de concevoir des stratégies d’accélération non seulement de la croissance de l’emploi mais aussi des salaires pour les catégories les moins bien rémunérées (paragr. 41 et 602 de l’étude d’ensemble de 2010). La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des informations sur les résultats ou l’impact des diverses politiques et programmes de l’emploi mis en œuvre dans le cadre du 11e Plan quinquennal 2007-2012. Elle prie également le gouvernement de continuer de fournir des statistiques sur la situation et les tendances de la population active, de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, ventilées par Etat, par secteur, par âge, par sexe et par qualifications, en tenant compte notamment des groupes socialement vulnérables tels que les jeunes, les femmes à la recherche d’un emploi, les castes et tribus recensées, les minorités ethniques et les personnes handicapées (article 1, paragraphe 2, et article 2 a)).
Développement des qualifications. Le gouvernement indique que, dans le contexte actuel de libéralisation, de mondialisation et de mutation des scénarios économiques, l’accent a été mis sur l’élévation des qualifications de la main-d’œuvre en fonction de la demande du marché du travail. La commission note également avec intérêt que la loi sur la sécurité sociale des travailleurs du secteur non organisé adoptée le 30 décembre 2008 prévoit des systèmes de perfectionnement des qualifications des travailleurs de ce secteur. En concertation avec l’OIT, le gouvernement a élaboré une politique nationale de développement des qualifications et commencé à formuler une politique nationale de l’emploi ayant pour objectif l’accès de chacun à un emploi décent et rémunérateur. La commission se réjouit à la perspective d’examiner le premier rapport de l’Inde sur l’application de la convention (nº 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975. La commission rappelle que la convention no 142 est étroitement liée à l’objectif du plein emploi et du travail décent et à celui de la concrétisation du droit à l’éducation pour tous. Elle invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport sur la convention no 122 des informations sur l’impact des initiatives prises dans le sens du perfectionnement des qualifications de la main-d’œuvre, en particulier pour les personnes qui travaillent dans le secteur non organisé.
Promotion de l’emploi chez les travailleurs pauvres du secteur rural. En réponse à l’observation de 2008, le gouvernement indique que l’expérience engagée en application de la loi (no 45 de septembre 2005) sur la garantie de l’emploi dans les campagnes (NREGA) montre que la participation à l’activité économique chez les castes et tribus recensées s’est élevée à 55 pour cent en 2008-09. Le taux d’activité des femmes a lui aussi dépassé l’exigence minimale d’un tiers. Au cours de l’exercice 2007-08, la participation des femmes a été de 43 pour cent, et elle a atteint 48 pour cent en 2008-09. La commission se félicite de recevoir dans le prochain rapport des informations à jour sur l’application de la NREGA et son impact en termes de création d’emplois dans le secteur rural.
Article 3. Consultation des représentants des personnes intéressées. Faisant suite aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que la 42e session de l’organe tripartite national supérieur de la Conférence indienne du travail, qui s’est tenue en février 2009, a été le théâtre d’une discussion approfondie sur la crise financière mondiale, ses effets sur les pertes d’emplois, les licenciements et les réductions de salaires (paragr. 90 de l’étude d’ensemble). La commission se félicite de cette approche et rappelle que la consultation des partenaires sociaux à la fois aux stades les plus précoces de l’élaboration de la politique et dans le processus de sa mise en œuvre est essentielle et permet au gouvernement de tenir pleinement compte de leur expérience et de leurs avis. La commission se réjouit à la perspective d’examiner, dans le prochain rapport, de quelle manière les mécanismes tripartites ont contribué à l’élaboration d’une politique de l’emploi et à la mise en place des mesures actives du marché du travail.
La commission prend note du rapport communiqué par le gouvernement en août 2007 contenant des réponses à ses commentaires antérieurs. Elle note également que les départements techniques du BIT au siège et dans les bureaux extérieurs ont attiré son attention sur d’autres informations relatives à l’application de la convention.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Mesures générales de politique économique. Le gouvernement rappelle que la création d’emplois rémunérés de qualité a été l’un des principaux objectifs du 10e plan quinquennal (2002-2007). La Commission nationale de planification, dans son document d’orientation du 11e plan quinquennal, procède à une évaluation des résultats du précédent plan, soulignant les éléments suivants: le taux de croissance de l’emploi a avoisiné 2,6 pour cent au cours de la période 1999-2005, dépassant l’expansion démographique. Le taux de chômage, qui était passé de 6,1 pour cent pour la période 1993-94 à 7,3 pour cent pour la période 1999-2000, a atteint 8,3 pour cent pour la période 2004-05. Le gouvernement explique cette situation par le fait que l’augmentation de la population en âge de travailler a été plus rapide que l’expansion démographique, comme le révèlent les indices de participation dans la population active, notamment chez les femmes. L’emploi dans le secteur agricole progresse de moins de 1 pour cent par an, en raison du ralentissement de l’expansion démographique, et le taux d’emploi dans les secteurs non agricoles a connu une progression vigoureuse de 4,7 pour cent sur la période 1999-2005. La commission note que, durant la période couverte par le plan quinquennal (2002-2007), 47 millions d’emplois ont vu le jour chaque année, chiffre qui se rapproche de l’objectif de 50 millions que le gouvernement s’était fixé. Néanmoins, en dépit de la croissance du produit intérieur brut (PIB) et de l’emploi, le recul des indices de pauvreté – 0,8 pour cent – paraît proportionnellement faible. En outre, le document d’orientation du 11e plan quinquennal (2007-2012) prévoit une croissance économique plus intégratrice, dans laquelle la création d’emplois aura une place prépondérante. L’un des principaux objectifs mesurables de cette politique est la création d’environ 70 millions d’emplois. Le plan semble souligner l’importance, face au problème de la pauvreté chez les travailleurs, de l’amélioration de la productivité et des revenus, ainsi que des opportunités d’emploi, grâce à un programme concerté de grande ampleur qui favorise la formation et l’amélioration des capacités. La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des indications concernant l’adoption d’un cadre plus vaste et exhaustif pour la formulation et l’application de politiques actives de l’emploi. Elle invite le gouvernement à préciser de quelle manière l’objectif du plein emploi productif est pris en compte dans l’élaboration de ses politiques macroéconomiques et sectorielles.
2. Promotion de l’emploi en milieu rural chez les travailleurs pauvres. La commission prend note de la mise en application de la loi nationale de garantie de l’emploi en milieu rural (NREGA), no 45, de septembre 2005. Les plans fixés dans ce cadre ont pour objectif de garantir à chaque foyer rural, dans plus de 600 districts du pays, 100 journées d’emploi salarié non qualifié. Ces plans prévoient des mesures tendant à ce que les lieux de travail soient inspectés et contrôlés régulièrement, afin de garantir une qualité adéquate du travail ainsi que la correspondance entre les salaires versés et la qualité et la quantité de travail fourni (voir paragr. 14 du cadre I de la loi no 42 de 2005). La commission note également que l’OIT suggère de lancer un programme pilote tendant à inclure certaines composantes du travail décent dans la mise en œuvre de la loi NREGA, de même qu’un processus de consultation au niveau national et à celui du district. La commission se félicite de cette évolution et espère être saisie, dans le prochain rapport du gouvernement, de nouveaux éléments illustrant les améliorations apportées par la loi NREGA en termes de possibilités d’emploi, notamment en ce qui concerne les catégories les plus vulnérables de travailleurs, comme les dalits et les groupes indigènes, mais aussi par rapport aux autres questions touchant à l’emploi pour lesquelles des résultats sont toujours attendus.
3. Autres plans de développement de l’emploi. Le gouvernement fait état dans son rapport d’autres plans mis en œuvre pour répondre au problème de la pauvreté et créer des emplois. La commission exprime l’intérêt qu’elle attacherait à pouvoir examiner des informations concernant les mesures prises en vue de combler le déficit de main-d'œuvre masculine et féminine dans l’économie formelle et de faciliter l’accès de cette main-d’œuvre au marché du travail.
4. Collecte et utilisation de statistiques de l’emploi. La commission prend note avec intérêt de l’analyse présentée par le gouvernement dans son rapport quant à la situation de l’emploi et du chômage dans le pays. La commission demande que le gouvernement donne des informations sur l’utilisation des données dont il dispose pour la formulation de politiques de l’emploi prenant en considération les intérêts des catégories socialement vulnérables, comme les jeunes, les femmes à la recherche d’un emploi, les membres des castes et tribus reconnues et des minorités ethniques et les personnes ayant un handicap (article 1, paragraphe 2, et article 2 a) de la convention). Elle demande en particulier qu’il inclue dans son rapport des statistiques détaillées, ventilées par Etat, secteur, classe d’âge, sexe et niveau de qualification, illustrant la situation et les tendances de la population active, de l’emploi, du chômage et du sous-emploi.
5. Politiques du marché du travail et de la formation. Dans ses commentaires antérieurs, la commission avait pris note d’un débat sur la politique nationale de formation professionnelle. Le gouvernement indique dans son rapport que le 11e plan quinquennal accorde la plus haute priorité à la formation professionnelle, qu’il conçoit d’ailleurs comme un secteur d’activité. La formation professionnelle devrait attirer des investissements privés dans l’industrie puisque ces investissements sont actuellement à la recherche d’une main-d’œuvre plus qualifiée ou d’une main-d’œuvre dont les qualifications sont associées à des postes de travail en rapport avec le secteur public. Le gouvernement reconnaît qu’il est nécessaire de mettre en place un système présentant une assise plus large, afin d’offrir aux travailleurs des petites communes la possibilité d’améliorer leurs qualifications. C’est pourquoi il souhaite améliorer la qualité de quelque 500 instituts de formation professionnelle, afin que ces instituts offrent les conditions d’excellence indispensables pour former une main-d’œuvre polyvalente d’un niveau comparable à celui du reste du monde. La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des informations sur l’efficacité des mesures prises pour faire face à la demande de main-d’œuvre qualifiée sur le marché du travail. Elle demande également qu’il indique les moyens mis en œuvre pour répondre aux besoins du secteur informel en main-d’œuvre qualifiée.
6. Article 3. Consultation des représentants des milieux intéressés. Le gouvernement indique que la Commission tripartite spéciale ne s’est pas encore réunie. Dans ses précédents rapports, le gouvernement avait annoncé la création d’une Commission tripartite spéciale qui aurait pour mission d’étudier l’impact de la nouvelle politique du travail sur les problèmes de travail et les autres questions touchant à ce domaine et de formuler des recommandations appropriées. Compte tenu du fait que le pays est confronté à des problèmes d’emploi et qu’il importe que le gouvernement parvienne à définir, en consultation avec les organisations de travailleurs et d’employeurs, une stratégie appropriée pour aborder les questions visées dans la convention, la commission réitère qu’elle souhaiterait disposer d’informations détaillées sur la fréquence et les résultats des consultations de nature à garantir que les représentants des partenaires sociaux collaborent entièrement à l’élaboration et à l’application des politiques de l’emploi. De même, la commission demande que le gouvernement donne des informations sur toute autre consultation menée avec les milieux concernés par la NREGA et qu’il fournisse des indications détaillées sur les moyens par lesquels il aborde les questions soulevées dans la présente observation avec les partenaires sociaux.
1. Politiques économiques générales. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement dans son rapport pour la période se terminant en mai 2005. Elle note que l’évaluation à mi-parcours du Plan quinquennal (2002-2007) a confirmé que seule une croissance vigoureuse pouvait engendrer des activités rémunératrices, et que l’accélération de la croissance du secteur agricole devait s’inscrire dans une stratégie d’emplois durables. Le gouvernement indique que le secteur structuré de l’économie n’a pas pu se développer suffisamment, malgré une croissance économique robuste. Le gouvernement a mis en place des politiques de soutien en faveur de secteurs tels que le bâtiment, l’immobilier et le logement, les transports, la petite entreprise, la grande distribution, les technologies de l’information et le tourisme. Tout en prenant note de ces renseignements, la commission prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations sur les résultats atteints dans le cadre du dixième Plan quinquennal 2002-2007 en ce qui concerne la création d’emplois productifs, notamment en maintenant un volume adéquat d’investissement public dans l’agriculture. A cet égard, la commission souhaiterait examiner des informations sur la manière dont d’autres politiques macroéconomiques, telles que les politiques monétaire et budgétaire, favorisent la promotion du plein emploi productif et librement choisi ainsi que sur la manière dont les mesures prises pour promouvoir le plein emploi productif ont été inscrites dans une «politique économique et sociale coordonnée» (articles 1 et 2 de la convention).
2. Collecte et utilisation de statistiques de l’emploi. La commission prend note avec intérêt des statistiques relatives aux tendances du marché du travail, transmises par le gouvernement dans son rapport, selon lesquelles neuf millions de personnes ont été identifiées comme chômeurs déclarés pour une population active totale de plus de 406 millions. La croissance du taux d’emploi étant moins rapide que celle de la population active, le taux de chômage a augmenté. Le gouvernement indique également que la proportion de la population qui vit en deçà du seuil de pauvreté a diminué de 36 pour cent en 1993-94 à 26,1 pour cent en 1994, ce qui révèle une augmentation des revenus d’activité. Cependant, le secteur structuré ne crée pas d’emplois et ne représente que 1 pour cent de l’emploi total. Le travail indépendant et l’emploi occasionnel restent pour les chômeurs les principaux moyens de s’insérer dans le marché du travail. La commission espère que, dans son prochain rapport, le gouvernement continuera à communiquer des statistiques exhaustives et détaillées, ventilées par branches d’activité, âge, sexe et niveau de qualification, sur la situation et les tendances de la population active, de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, en indiquant comment ces données sont utilisées dans la formulation des politiques de l’emploi et l’établissement de priorités en faveur des catégories socialement vulnérables telles que les jeunes, les femmes à la recherche d’un emploi, les castes et tribus «recensées», les minorités ethniques et les personnes handicapées (article 1, paragraphe 2, et article 2 a)). Prière également d’indiquer la méthodologie utilisée pour estimer le volume total de la main-d’œuvre ainsi que les autres données fournies par le rapport du gouvernement.
3. Travailleurs du secteur rural et de l’économie informelle. La commission note avec intérêt que, en vertu de la loi sur l’emploi en milieu rural (National Rural Employment Guarantee Bill), un programme national de création d’emplois en milieu rural a été mis en place et qu’il garantit à tous les adultes à la recherche d’un emploi manuel non qualifié un maximum de cent jours d’emploi par exercice budgétaire dans les travaux publics. Elle prend également note du lancement du Programme national «nourriture contre travail» destiné à développer l’emploi salarié tout en apportant la sécurité alimentaire dans 150 districts. La commission prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations sur la mise en œuvre des politiques et programmes pour l’emploi rural, ainsi que sur toute autre mesure prise pour favoriser l’emploi dans les zones rurales, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Elle prie également à nouveau le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations sur les mesures prises pour réduire le déficit de travail décent pour les travailleurs et les travailleuses de l’économie informelle et pour faciliter leur insertion dans le marché du travail.
4. Politiques du marché du travail et formation. En réponse aux commentaires antérieurs de la commission, le gouvernement déclare qu’il gère 500 instituts de formation professionnelle et plusieurs autres établissements spécialisés qui dispensent une formation professionnelle aux travailleurs. Une politique nationale de la formation professionnelle est actuellement à l’étude. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises pour garantir que la formation dispensée est adaptée aux besoins du marché du travail, ainsi que sur les efforts réalisés pour assurer une formation aux travailleurs qui ne sont pas dans le secteur structuré.
5. Consultation des représentants des milieux intéressés. En réponse aux commentaires antérieurs, le gouvernement indique que les organisations d’employeurs et de travailleurs sont activement associées au processus de planification en Inde. Le ministère du Travail inscrit également, lorsqu’il le juge opportun, des questions concernant l’emploi à l’ordre du jour de la Conférence indienne du travail. Une commission tripartite spéciale a en outre été chargée d’examiner l’impact de la nouvelle politique industrielle sur les problèmes du travail ou s’y rapportant et de formuler des recommandations appropriées. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations sur toute recommandation formulée par la commission tripartite susmentionnée, en ce qui concerne l’élaboration et la mise en œuvre de mesures relatives à l’emploi. Prière également d’indiquer les mesures prises ou envisagées pour assurer que les représentants du secteur rural et de l’économie informelle soient également associés aux consultations requises par l’article 3 de la convention.
La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2003 et des indications qu’il contient en réponse à sa demande précédente. La commission espère que le prochain rapport du gouvernement contiendra des informations détaillées lui permettant d’apprécier l’effet donné en pratique à la convention, en ce qui concerne notamment les aspects suivants.
1. Politiques économiques générales. Dans sa précédente demande, la commission avait pris note des objectifs de création d’emplois du gouvernement dans le cadre de l’exécution du dixième plan quinquennal (2002-2007) et demandé des informations détaillées sur les programmes mis en œuvre et les résultats obtenus. Le plan avait prévu la création de 10 millions d’emplois par an et des mécanismes d’évaluation ont été mis en place tant au niveau national qu’au niveau des Etats. La commission prie le gouvernement de préciser dans quelle mesure les objectifs de l’emploi définis sont en cours d’être atteints. Rappelant qu’aux termes de la convention, les mesures à adopter en vue d’atteindre les objectifs de l’emploi doivent être déterminées et revues régulièrement, «dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée» (article 2 a), de la convention), la commission invite le gouvernement à préciser la manière dont est prise en compte l’incidence sur l’emploi des mesures de politique économique générale, dans des domaines tels que les politiques budgétaire et monétaire, la politique commerciale ou la politique de taux de change. Prière également de préciser les effets attendus ou constatés sur l’emploi des mesures de réforme de l’Etat, d’encouragement à la concurrence et de promotion de l’investissement direct étranger.
2. Statistiques de l’emploi. La commission note qu’afin de suivre régulièrement les progrès accomplis dans la création d’emplois, il est prévu de mener des enquêtes annuelles de grande ampleur sur l’emploi et les problèmes de mise en œuvre de la stratégie d’emploi du plan vont également être évalués. La commission espère que le gouvernement fournira dans son rapport des statistiques détaillées sur la situation et les tendances d’évolution de l’emploi et qu’il sera en mesure de préciser la manière dont ces statistiques sont utilisées pour déterminer et revoir les mesures de politique de l’emploi (article 2).
3. Politiques du marché du travail et de la formation. La commission attire l’attention du gouvernement sur ses commentaires sur l’application de la convention no 111 en ce qui concerne les mesures prises par le service de l’emploi afin de répondre aux besoins spécifiques des femmes, des membres des castes et tribus recensées, des personnes handicapées et des minorités. Elle prie le gouvernement de continuer de fournir de telles informations, en précisant les résultats obtenus en termes d’insertion effective et durable de leurs bénéficiaires dans l’emploi. La commission note par ailleurs les données statistiques faisant état des progrès accomplis en matière d’éducation initiale. Elle prie le gouvernement de compléter cette information par une description des mesures prises ou envisagées en vue de développer la formation continue des jeunes et des adultes en fonction des perspectives de l’emploi.
4. Le gouvernement mentionne dans son rapport les mesures législatives et les programmes d’assistance sociale mis en place en faveur des personnes se trouvant dans le secteur non organisé. La commission prie le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des indications sur les mesures prises pour réduire le déficit de travail décent pour les travailleurs et travailleuses dans l’économie informelle et faciliter leur inclusion dans le marché du travail.
5. Consultation des représentants des milieux intéressés. La commission prend note des indications portant sur les questions à l’ordre du jour de la session de septembre 2002 de la Conférence indienne du travail. Elle estime à cet égard qu’il est de la responsabilité commune des gouvernements et des organisations représentatives des employeurs et des travailleurs de veiller à ce que les représentants des secteurs les plus fragiles ou marginalisés de la population active soient associés aussi étroitement que possible à l’élaboration et à l’application des mesures dont ils devraient être les premiers bénéficiaires (paragr. 493 de l’étude d’ensemble de 2004 intitulée Promouvoir l’emploi). Dans ce sens, elle prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur les consultations des représentants des milieux intéressés au sujet des politiques de l’emploi et d’indiquer les mesures prises ou envisagées afin d’assurer que les représentants du secteur rural et de l’économie informelle soient également associés à ces consultations.
1. La commission prend note des informations détaillées figurant dans les premier et second rapports du gouvernement. Elle prend note en particulier de l’analyse détaillée du marché du travail se trouvant dans «l’approche au dixième plan quinquennal (2002-2007)», élaborée par la Commission du plan, et de «la croissance génératrice d’emplois», élaborée par le Groupe spécial relatif à la fixation de l’objectif de dix millions d’emplois par an. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées sur les programmes effectifs et leurs résultats, y compris des statistiques, lorsque c’est possible (Partie I du formulaire de rapport).
2. Articles 1 et 2 de la convention. La commission note que la politique d’emploi du gouvernement est globale et est très bien intégrée dans le plan général de développement économique et social. Elle note également qu’un processus a étéétabli pour revoir et ajuster les politiques. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur les programmes spécifiques mis en œuvre pour l’exécution de telles politiques, ainsi que des données ventilées afin de déterminer leur impact sur les groupes cibles. La commission prend note également des nombreuses recommandations figurant dans «l’approche» (p. 56) et «la croissance génératrice d’emplois» (résumé et vue d’ensemble). Elle apprécierait de recevoir des informations supplémentaires sur toutes mesures de suivi prises à la lumière de ces recommandations et en particulier des informations spécifiques sur la taille de la main-d’œuvre.
3. Article 1, paragraphe 2 c). Voir également sous convention no 111. La commission saurait gré au gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations supplémentaires sur les mesures prises en vue de répondre aux besoins de catégories de personnes ayant des difficultés pour trouver un emploi permanent, telles que les femmes, les jeunes travailleurs, les personnes handicapées et les travailleurs âgés, et en particulier les membres des castes et tribus recensées.
4. La commission déclare à cet égard qu’en dépit des efforts du gouvernement en matière de promotion des emplois, seulement 8,34 pour cent des travailleurs sont occupés dans l’économie formelle, parmi lesquels le personnel du secteur public (5,77 pour cent) représente une grande majorité. Elle note également que le nombre d’emplois dans le secteur formel recule, alors que les emplois du secteur non structuré ne répondent souvent pas aux normes minimums. La commission encourage le gouvernement à intensifier ses efforts à cet égard, et de la tenir informée des tendances en matière d’emploi.
5. La commission note que le gouvernement met l’accent sur l’éducation et la formation en tant que moyens principaux de réaliser son objectif de création d’emplois productifs. La commission note également que l’approche susmentionnée indique que «les résultats en matière d’éducation représentent l’un des aspects les plus décevants de notre stratégie de développement». Seulement 60 pour cent des enfants entre 6 et 14 ans sont scolarisés. Des objectifs spécifiques pour améliorer cette situation comportent celui de «tous les enfants à l’école en 2003» et de «tous les enfants accomplissant cinq années de scolarité en 2007». La commission prie le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations détaillées sur les mesures prises pour augmenter le taux de scolarisation ainsi que des données ventilées par genre sur l’impact de telles mesures. Prière également de fournir des informations sur les mesures prises en vue de coordonner les politiques de l’éducation et de la formation avec les perspectives de l’emploi.
6. Article 3. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement au sujet des consultations organisées par le ministère du Travail et les autres ministères en vue d’assurer de larges consultations avec les organisations de travailleurs et d’employeurs. La Commission tripartite du plan donne également son opinion sur les différents aspects de la promotion de l’emploi, et le ministère du Travail peut soulever des questions qui seront discutées au sein de la Conférence tripartite indienne du travail. La commission apprécierait de recevoir des informations supplémentaires sur les résultats de telles consultations au sujet des questions couvertes par la convention. Prière de fournir également des informations sur les consultations organisées avec les représentants des autres secteurs de la population économiquement active, tels que les travailleurs du secteur rural et du secteur informel, qui représentent la grande majorité des travailleurs en Inde.